Bruno Knadjian, Associé, Hogan Lovells

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bruno-knadjianBruno Knadjian, nouvel associé en Droit Fiscal, chez Hogan Lovells, répond aux questions du Monde du Droit.

Selon vous, qu'est-ce qui a présidé à la décision de cooptation en tant qu'associé ?

Avant ma cooptation en tant qu'associé j'occupais la fonction de Counsel. Le statut d'associé est la suite logique de celui de Counsel et ma promotion s'explique également par le fait que je développe déjà depuis plusieurs années mon expertise ainsi qu'une clientèle au sein du département Fiscal. Ma nomination témoigne par ailleurs de la volonté du cabinet de développer et renforcer ce département qui est historiquement ancré comme l'un des pôles d'expertise chez Hogan Lovells tant en France qu'à l'étranger.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Etant à la fois diplômé en Angleterre (Université de Londres) et en France (Université Paris IX, Dauphine et Université Paris I, Panthéon-Sorbonne), j'ai été inscrit en 2005 au Barreau de Paris. Mon cursus universitaire transversal m'a d'abord permis de découvrir le monde du droit des affaires au sens large et la fiscalité en particulier avant d'embrasser définitivement la profession d'avocat en France. Mon expérience professionnelle qui m'a mené à intervenir sur des problématiques fiscales variées et d'envergure a contribué à façonner l'avocat que je suis aujourd'hui.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Le fil conducteur de mon évolution a toujours été ma passion pour cette matière transversale et le plaisir de travailler en équipe sur des opérations aussi bien nationales qu'internationales à forts enjeux. Ma carrière a été déterminée et renforcée par quelques liens très proches avec des clients et parmi les confrères qui m'ont énormément apporté et incité à aller de l'avant.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Lorsque j'étais collaborateur, j'ai eu l'occasion d'être détaché au sein de notre bureau de Londres pendant quelques mois. Cette expérience m'a donné l'occasion de côtoyer et travailler avec des avocats étrangers issus d'une autre culture juridique que la nôtre et de découvrir aussi une approche différente de l'exercice de ce métier. Ce fut une expérience personnelle et professionnelle qui m'a particulièrement marqué !

Quels sont vos domaines de compétences ?

Associé au sein de l'équipe fiscale du bureau parisien de Hogan Lovells, mon activité professionnelle se concentre principalement sur la structuration fiscale d'opérations de fusions et acquisitions, de management packages, d'opérations de financement et d'acquisitions immobilières. Je conseille également nos clients sur tous leurs contentieux fiscaux liées à leurs activités en France.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

La superposition des règles de déduction fiscale des charges financières par les entreprises, les changements successifs et rétroactifs des règles de taxation des plus values de particuliers, la lutte contre la fraude fiscale ont été les sujets brûlants pour 2014. Il faut également mentionner le projet BEPS (Base Erosion and Profit Shifting en anglais) porté par l'OCDE, qui cherche à déterminer si les règles actuelles permettent un découplage entre le lieu où les bénéfices imposables sont déclarés à des fins fiscales et le lieu où l'activité qui les génère se déroule effectivement et, si oui, ce qui peut être fait pour y remédier. Ce Plan reconnaît l'importance de prendre en compte l'économie numérique sans frontières, et de développer un nouvel ensemble de normes visant à éviter la double exonération. Cet objectif nécessitera une coopération internationale plus étroite, une transparence accrue et des règles renforcées en matière de communication d’informations et de données. Ces quelques sujets reflètent les défis et les changements règlementaires auxquels nos clients devront s'adapter.

Qui conseillez-vous ?

Etant associé du groupe "Fiscal " au sein de la pratique Corporate de Hogan Lovells à Paris, je conseille plus particulièrement des fonds d'investissements, banques, entreprises nationales ou internationales, sociétés foncières, sur les problématiques fiscales rencontrées dans le cadre de leurs opérations d'acquisitions ou de réorganisations. J'assiste également de nombreux managers et hauts dirigeants dans le cadre de la négociation de leurs management packages.

Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?

Ma priorité est de continuer à développer la relation et le travail du cabinet pour nos clients sur les sujets fiscaux, en France comme à l'étranger, et de conforter la position de notre groupe "Fiscal".

Propos recueillis par Arnaud Dumourier