Céline Bey, Associée, Gowling WLG

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Céline Bey, Associée, Gowling WLGLe Monde du Droit a interrogé Céline Bey sur son arrivée au sein du cabinet Gowling WLG en qualité d'associée experte en propriété intellectuelle.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Gowling WLG ?

La première raison est que j’interviens en conseil et contentieux de la propriété intellectuelle depuis près de 20 ans et que mon activité est assez orientée vers l'international.

Gowling WLG a une activité reconnue en matière de propriété intellectuelle, tant au Royaume-Uni qu'au Canada où il est l'un des leaders dans ce secteur. Il faut rappeler que Gowling WLG est issu du rapprochement entre Wragge Lawrence Graham & Co (WLG) avec le cabinet canadien Gowlings en 2016.

Dans ce contexte, Gowling WLG cherchait à renforcer l’activité propriété intellectuelle du bureau de Paris notamment en brevets et en marques afin de pouvoir proposer une offre complète de services dans les trois juridictions clés en Europe, à savoir Londres, Munich et Paris.

C'est un projet que je ne pouvais évidemment pas refuser d'autant qu'il s'inscrivait dans un développement de l'offre internationale de manière plus globale puisque Gowling WLG est aujourd'hui en mesure de revendiquer une expertise en propriété intellectuelle en Russie, au Moyen-Orient avec un bureau à Dubaï, à Singapour et en Chine.

Il me semblait naturel, à ce point de ma carrière, de rejoindre un cabinet d’envergure internationale dont la propriété intellectuelle est l'un des domaines stratégiques.

La deuxième raison est que j'ai été séduite par le dynamisme des associés du bureau de Paris et par leur esprit d'équipe. Nous avons tous des parcours différents mais avec beaucoup de points communs et surtout une même vision du service clients ce qui est important. C'est un cabinet full-services, proche de ses clients et capable de répondre à leurs attentes, rapidement et simplement.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Diplômée de Sciences-Po et d'un troisième cycle en droit de la propriété Intellectuelle et des nouvelles technologies, je suis avocate depuis 1998. Après avoir débuté au sein du cabinet français Thomas & Associés, j'ai toujours exercé au sein de structures internationales, d'abord Deloitte & Touche puis Herbert Smith Freehills que j'ai rejoint en 2003 et où j'ai pratiqué le contentieux de la propriété intellectuelle pendant 13 ans.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Je dirais que ce sont les clients. J'ai eu la chance de travailler pour des clients dont l'exigence mais aussi la fidélité m'ont poussée à toujours chercher à me surpasser et à innover pour les satisfaire.

Le caractère très international de cette clientèle a aussi influencé mon choix d'exercer dans des structures internationales.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

J'ai beaucoup de très bons souvenirs! Mais les célébrations de victoires après des années de travail dans quelques grands contentieux auxquels j'ai pu participer restent marquantes. Ce sont des moments de satisfaction et de joie collectives, partagés avec l'équipe et les clients car un dossier ne se gagne jamais seul.

Quels sont vos domaines de compétences ?

J'exerce dans tous les domaines de la propriété intellectuelle, plus spécifiquement en matière de droit des brevets - dans divers domaines de l'industrie y compris dans le domaine pharmaceutique - et en matière de droit des marques. J'interviens aussi en droit d’auteur, droit des dessins et modèles, en matière de logiciels et de noms de domaine. Je couvre également les domaines connexes que sont la concurrence déloyale et le droit des données personnelles.

Ma pratique est essentiellement contentieuse mais j'assiste également les clients dans la gestion stratégique de leurs portefeuilles de marques et le lancement de nouveaux produits ainsi que dans la rédaction et la négociation d'accords de partenariats portant sur les droits de PI et les transferts de technologie.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

Évidemment, le Brexit domine toute l'actualité de la propriété intellectuelle depuis quelques mois. Il aura des conséquences sur la protection de nombreux droits en Europe mais aussi sur le système du Brevet unitaire que les professionnels du secteur attendaient de longue date et à la construction duquel tout le monde a beaucoup travaillé. Un certain flou règne encore et les semaines à venir vont être décisives; quoi qu'il arrive, les entreprises et les professionnels du droit doivent se tenir prêts et être capables de s'adapter en fonction des décisions qui seront prises.

Qui conseillez-vous ?

Des entreprises internationales, françaises et étrangères de toute taille, actives dans différents secteurs de l'industrie, notamment les nouvelles technologies mais également l’univers du luxe (produits cosmétiques, parfums, mode).

Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?

Mon objectif est de mettre sur pieds une équipe capable de jouer un rôle dans le développement de l'offre internationale du cabinet en Propriété Intellectuelle en apportant aux clients l'expertise dont ils ont besoin au sein d'un réseau qui fait toute la force de Gowling WLG dans un secteur très mondialisé.

Je souhaite également contribuer à développer le bureau de Paris. À cet égard, mon arrivée coïncide avec celle d'autres associés au terme d'une année très riche; l'idée est de poursuivre dans ce sens tout en veillant à ce que le cabinet conserve une dimension humaine. Dans le contexte que je viens de décrire du développement de la pratique IP au niveau international, c'est donc un projet vraiment exaltant dans lequel je me lance avec beaucoup d'enthousiasme!

Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)