Hippolyte Marquetty, Associé, Stasi Chatain & Associes

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stasi chatain_hippolythe_marquettyLe Monde du Droit a interrogé Hippolyte Marquetty qui vient de rejoindre Stasi Chatain & Associes en qualité d'avocat associé.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Stasi Chatain & Associés ?

Dans le cadre de l’EFB, j’ai effectué un stage au sein du cabinet KIEJMAN & MAREMBERT. J’ai découvert avec bonheur la pratique du droit pénal dans cette structure, que l’on peut appeler une petite "boutique" ou, comme on dit souvent aujourd’hui, un cabinet "à taille humaine". Puis, ayant appris que le Bâtonnier Mario STASI, pénaliste de renom, était à la recherche d’un collaborateur personnel, je lui ai adressé ma candidature.
Lors de l’entretien qu’il m’a accordé, j’ai immédiatement été sensible à l’esprit de Palais et de confraternité qui l’habitaient, ainsi qu’à son attachement au caractère libéral de notre profession et à son souci de transmission des usages et de l’éthique du métier. Cela m’a tout de suite énormément séduit. Et a été confirmé durant toutes ces années où j’ai eu le privilège d’exercer ma profession d’avocat en qualité de collaborateur, puis d’Of Counsel à ses cotés.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Après trois années de classes préparatoires littéraires au lycée Henri IV, j’ai débuté mes études de droit à l’Université Paris I. E parallèle, je suivais une licence de philosophie, une manière pour moi de ne pas abandonner mes premières amours. J’ai ensuite intégré Sciences-Po Paris, tout en continuant le droit. J’ai obtenu une maîtrise "carrières judiciaires" à l’Université Paris I, puis un DESS de droit des Nouvelles Technologies à l’Université Paris XI. Avant de passer le CRFPA, j’ai effectué une année de LLM à King’s College (Londres).

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Sans conteste, le Bâtonnier Mario STASI, lequel m’a transmis - car cela se transmet en partie !- l’amour de ce métier et l’amour du contentieux, grâce à l’indépendance, la capacité et l’envie d’écoute ainsi que l’humanité qui le caractérisaient tant. J’ai aussi eu la chance de rencontrer, lors de mes stages de formation, des personnalités qui incarnent, chacune à leur façon, la vocation de la défense : Georges KIEJMAN et Thierry MAREMBERT, avocats à la cour associés, plaideurs immensément talentueux, et Didier BOUTHORS, avocat aux Conseils, d’une culture et d’une intelligence rares.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Un souvenir très récent : ma dernière plaidoirie avec le Bâtonnier Mario STASI, aux assises de Paris, un mercredi soir du mois d’octobre 2012, à 22 heures…

Quels sont vos domaines de compétences ?

J’interviens dans le cadre de dossiers de contentieux pénal et commercial.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

Un très beau jugement a été rendu par le tribunal correctionnel de Nanterre, le 15 novembre dernier, dans une affaire Havas. Rappelant les exigences de l’article préliminaire du Code de procédure pénale (la procédure doit être équitable et préserver l’équilibre des droits des parties) ainsi que de l’article 6 de la CEDH (le droit à un procès équitable, dans un délai raisonnable), le tribunal a courageusement et fort opportunément annulé plus de trois années d’enquête, aux motifs que certains prévenus n’avaient pas bénéficié de la présence d’un avocat en garde à vue, mais également qu’il y avait eu une différence de traitement inacceptable entre les personnes mises en cause, notamment quant à l’accès au dossier de la procédure : un rapport de police avait, en effet, pu être communiqué à l’une d’entre elles seulement, et pas aux autres.
Le jugement retient également l’idée que la garantie d’accès au dossier durant la phase juridictionnelle (c’est-à-dire pour préparer l’audience de jugement) ne saurait permettre de pallier les carences constatées préalablement, notamment dans le cadre d’une enquête d’une grande ampleur et complexité.
Il s’agit là indéniablement d’une très prometteuse réflexion sur l’équilibre des droits de la défense.

Qui conseillez-vous ?

Je conseille principalement des dirigeants et responsables juridiques de sociétés. Il m’arrive toutefois également d’assurer la défense de personnes physiques.

Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?

Je souhaite m’inscrire dans la tradition et la culture contentieuses du cabinet Stasi Chatain & Associés, en développant plus particulièrement le pôle de droit pénal. Mais surtout, faire vivre, avec ma collaboratrice Maud PICQUET, la valeur cardinale du Bâtonnier Mario STASI : l’écoute du client, qui doit toujours être au cœur de la solution recherchée par l’avocat.

 

Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER