Mylène Boché-Robinet, Counsel, August Debouzy

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Le cabinet August Debouzy renforce sa pratique Restructuring avec l’arrivée de Mylène Boché-Robinet en tant que counsel.

Quel a été votre parcours et comment avez-vous choisi le droit des entreprises en difficulté ?

J’ai fait mes études à Sciences Po Paris et je souhaitais rejoindre le monde de l’entreprise. Après une année de césure à Mannheim, en Allemagne, où j’ai eu la chance d’étudier notamment le management, le marketing et les ressources humaines, j’ai décidé de terminer mes études à Paris par un Master en Droit Economique. Je voulais renforcer ma connaissance de l’entreprise en l’appréhendant sous son prisme juridique et présenter ainsi un profil intéressant pour les recruteurs.

C’était sans compter l’effet d’attraction qu’a joué sur moi le droit des affaires.

Par la suite, c’est au gré du hasard que j’ai choisi le droit des entreprises en difficulté. En 2008, Reinhard Dammann, mon professeur à Sciences Po, me proposait de rejoindre, avec lui, l’équipe Insolvency & Restructuring du cabinet Clifford Chance. A titre anecdotique, je me souviens que nous avions appris, le jour de mon diner d’accueil, qu’une banque américaine, Lehman Brothers, était sur le point de déposer son bilan. Je ne savais pas encore l’impact que cet évènement allait avoir sur ma vie, mais j’en pris la mesure très rapidement.

L’activité a été soutenue et j’ai eu très vite la chance d’intervenir sur de nombreux dossiers de restructuration d’ampleur internationale, tels que Cœur Défense, Petroplus, Nortel ou encore Alkor Venilia.

Le Restructuring est un domaine d’activité extraordinaire, où se mêlent le chiffre et le droit, le judiciaire et le conseil, le tout avec un rythme effréné, car lorsque l’entreprise est en souffrance, chaque jour, parfois chaque heure, compte.

Pour quelles raisons avez-vous décidé de rejoindre August Debouzy ?

August Debouzy est un cabinet français prestigieux, qui offre à ses clients des services dans tous les secteurs du droit des affaires.

L’équipe Restructuring, portée par Laurent Cotret et composée de 6 collaborateurs, y accélère sa croissance. Nous pouvons nous appuyer sur des équipes pluridisciplinaires pour répondre de manière complète à nos clients en matière restructurations et de procédures collectives. Le cabinet compte en particulier des équipes en droits social et fiscal, technologies/IP/média, financement, contentieux/arbitrage, public/règlement/environnement et en droit de la concurrence, qui jouissent d’une très forte notoriété.

Les équipes d’August Debouzy sont aussi appuyées par un réseau très large de partenaires de premier plan à l’international, en particulier en Allemagne où je souhaite où je souhaite renforcer notre visibilité.

J’aime aussi l’esprit « entrepreneur » promu par August Debouzy, qui m’accompagnera pour développer nos projets.

Quels sont vos objectifs ?

Je rejoins August Debouzy dans un contexte d’accélération de l’activité pour l’équipe Restructuring du cabinet, et mon rôle sera d’épauler Laurent Cotret et son équipe dans la gestion des dossiers et l’accompagnement de nos clients.

J’ai également pour objectif d’aider l’équipe à poursuivre son développement et accroitre encore sa visibilité, en France et à l’international, en particulier en Allemagne.

Quels seront vos premiers axes de travail ?

Je serai en Allemagne à la fin du mois d’avril car j’ai l’honneur d’intervenir à la conférence Restrukturierung 2018 de Francfort, qui est en quelque sorte « la grande messe » du secteur, outre-Rhin. Il s’agit pour moi de présenter le droit français des entreprises en difficulté dans un contexte de réforme législative au niveau européen. La Commission européenne souhaite que les Etats-membres se dotent d’un cadre harmonisé de prévention des difficultés, et la France, championne en la matière, pourrait faire office de modèle. De manière générale, le droit français offre, avec les procédures de prévention, des cadres « sécurisés » et performants pour la renégociation des dettes et les opérations de rachat d’entreprises sous-performantes. Ces atouts ne sont pas encore suffisamment connus des investisseurs étrangers et nous devons changer la donne. C’est une question de compétitivité pour la France.

Mon « dada », c’est aussi les réseaux et notamment les réseaux féminins. Un réseau féminin Restructuring s’est récemment créé en Allemagne et il s’agit de lui donner prochainement son pendant en France.

Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)

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