David Revcolevschi, Associé, Paul Hastings

Interviews
Outils
TAILLE DU TEXTE

David Revcolveshi, Associé, Paul HastingsLe Monde du Droit a interrogé David Revcolevschi, associé en M&A et marchés de capitaux chez Paul Hastings à Paris.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Paul Hastings ?

Plusieurs facteurs ont concouru à mon choix. En premier lieu, la qualité humaine et professionnelle des associés que je rejoins, leur dynamisme ainsi qu’une vision et des valeurs communes.
Ensuite, Paul Hastings dispose à Paris d’une plateforme reconnue au service des acteurs industriels et financiers ainsi que des fonds d’investissement intervenant en France.
Enfin, l’insertion dans un très beau réseau international, notamment aux Etats-Unis et en Asie et la possibilité de continuer à développer l’activité du bureau dans les domaines du M&A boursier, transfrontalier et du droit des marchés financiers.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Avant de devenir avocat, je me suis d’abord engagé dans une voie académique et tournée vers le service public. Après mes études d’histoire (Khâgne, DEA d’histoire des relations internationales à Paris I) et de droit (Magistère de droit des activités économiques et DEA de droit public à Paris I puis Fulbright Scholar à la Harvard Law School), j’ai notamment été chargé de mission au Centre d’analyse et de prévision du Ministère des affaires étrangères, créé un think tank relatif à la région Moyen Orient-Afrique du Nord, écrit des discours pour un ministre et enseigné le droit administratif à l’Université Paris X.
J’ai rejoint le cabinet Skadden Arps à Paris en 1999 et ai contribué à y bâtir l’un des départements de droit des marchés financiers les plus actifs du marché, notamment dans le domaine des introductions en bourse, des émissions et des privatisations.
En 2007, j’ai ensuite rejoint comme associé Freshfields, au sein duquel j’ai codirigé à Paris l’activité de droit des marchés financiers. J’y ai notamment développé une activité M&A principalement dirigée vers les sociétés cotées et l’international mais aussi au service de sociétés privées.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Ma curiosité ainsi que mon intérêt pour l’international et l’activité de chacun des clients pour lesquels je travaille. L’un des intérêts majeurs de notre métier est de conseiller des clients intervenant dans des secteurs d’activité très variés et de rester proche de leurs préoccupations opérationnelles et stratégiques.
Accompagner un client, c’est assurer la sécurité juridique de son action mais surtout comprendre intimement ses intérêts quotidiens pour mieux les défendre.
J’ai ainsi beaucoup appris au contact des dirigeants des entités et des banquiers que je conseille. Deux rencontres m’ont également marqué. Celle d’Olivier Schrameck, alors Secrétaire Général du Conseil constitutionnel dont j’ai été le premier stagiaire, un très grand juriste au service de l’Etat et de l’intérêt général.
Celle également de Daniel Soulez Larivière, chez qui j’ai fait mon premier stage en cabinet d’avocat, et qui m’a appris l’importance de la stratégie dans notre métier.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

J’en ai plusieurs. La participation à des réunions multilatérales organisées par la France dans le cadre du processus d’Oslo, les huit privatisations sur lesquelles je suis intervenues, l’introduction en bourse d’Iliad, la maison mère de Free, la fusion entre Alcatel et Lucent, la création d’une compagnie aérienne au Maroc, Air Arabia Maroc, ou encore le projet malheureusement interrompu par la crise de prise de participation de Bank of China dans la Compagnie financière Edmond de Rothschild.

Quels sont vos domaines de compétences ?

Les fusions-acquisitions (cessions, acquisitions, joint-ventures, accords stratégiques, notamment dans un contexte de sociétés cotées (offres publiques, prises de participations minoritaires, PIPEs), et le droit des marchés financiers (IPOs, privatisations, émissions de titres de capital ou donnant accès au capital, offres secondaires de titres).
Plus généralement, je conseille les émetteurs cotés sur tous les aspects de leur vie sur les marchés (corporate governance, droit boursier, information des actionnaires).

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

Dans le domaine des fusions et acquisitions, l’environnement de croissance faible en Europe plaide pour des opérations relais de croissance dont les synergies soient bien identifiables.
Compte tenu de l’atonie relative de notre économie, j’anticipe d’avantage d’opérations initiée par les industriels des pays émergents, des opportunités pour certains acquéreurs américains qui ont retrouvé leur souffle ainsi que de la consolidation dans certains secteurs fragmentés.
On peut également, pour des grandes entreprises souhaitant se concentrer sur leur cœur de métier rentable, envisager des spin-offs.
Plus généralement, les opérations de cession d’actifs ou de consolidation liées à la restructuration d’activités sont amenées à se multiplier.
Sur les marchés, la réduction relative de la volatilité et les hausses observées au cours des derniers mois offrent des signes d’optimisme pour les opérations d’émission (equity linked et rights issues).
Les émetteurs cotés très frileux en 2012 se sont depuis quelques semaines remis à l’écoute des banquiers, ce qui est de bon augure.
S’agissant du retour des introductions en bourse mid-cap et dans une moindre mesure large cap, on observe un frémissement dont la confirmation dépendra à fois du maintien de la stabilité et de la tendance haussière des marchés mais aussi de l’absence d’accidents systémiques de marché.
Je pense que ce sont surtout les valeurs moyennes qui devraient connaître de l’activité en 2013.

Qui conseillez-vous ?

Des sociétés cotées, des banques d’investissement et des groupes industriels et de service privés français ou étrangers.
Je les accompagne lors de leurs opérations en France, mais également lorsqu’ils font des opérations hors de la zone Euro, en particulier en Asie, en Amérique du Nord, et dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient.

Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?

Continuer à assoir la présence de Paul Hastings dans les domaines des fusions-acquisitions en France et à l’occasion d’opération transfrontières ainsi que dans le domaine des opérations de marchés de capitaux. Accompagner mes clients avec le soutien des 20 bureaux du cabinet répartis dans le monde et mettre à leur service les compétences reconnues des avocats du bureau de Paris, notamment dans les domaines du private equity, du restructuring, de la fiscalité, de la concurrence, de l’immobilier, du droit bancaire et financier et du contentieux.

 

Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER