Marc Henry, Associé, FTMS

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Marc Henry, à l'occasion de son arrivée chez FTMS, s'exprime sur son parcours, ses compétences et ses attentes pour l'avenir. 

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre FTMS ?

Après 17 d’association dans des structures anglo-saxonnes, je souhaitais contribuer au développement d’un cabinet français d’excellence en contentieux et arbitrage, ayant un fort ancrage judiciaire tout en étant résolument tourné à l’international. Aussi, c’est tout naturellement que je me suis rapproché de mon ami le Bâtonnier Pierre-Olivier Sur et donc de FTMS, la structure dans laquelle il exerce. FTMS est un cabinet très dynamique dont les pôles d’expertise correspondent pour certains (arbitrage, contentieux des affaires et banque-finance) précisément à mon activité et d’autres (droit pénal des affaires, médias) lui sont très complémentaires.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

J’ai toujours aimé les challenges. J’ai réussi à mener de front en 1986 deux DEA la même année, le DEA de droit international privé et le DEA de droit des affaires de Paris I Panthéon-Sorbonne. Après avoir suivi au cours de cette année l’enseignement du Professeur Pierre Mayer en arbitrage, j’ai décidé de faire une thèse sur le sujet sous sa direction tout en débutant ma carrière d’avocat. J’ai mené ce projet à son terme. Ma thèse sur le devoir d’indépendance de l’arbitre, soutenue en 1996, a eu un prix en 1998 et a été publiée en 2001. J’ai été stagiaire puis collaborateur chez Bredin Prat. J’ai rejoint le bureau de Bruxelles de Siméon et Associés fin 1989 puis son siège à Paris en 1991 pour en devenir associé en 1996. Le cabinet a fusionné avec Lovells fin 2001. J’ai rejoint Hughes Hubbard en 2009 que j’ai donc quitté en avril. Depuis toujours, j’ai pratiqué à la fois le contentieux et l’arbitrage. Je suis devenu Président de l’Association Française d’Arbitrage en septembre 2017.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Je ne peux pas ne pas citer mes deux premiers « maîtres » à savoir Robert Saint-Esteben chez Bredin Prat et Eric Morgan de Rivery chez Siméon et Associés. C’est auprès d’eux que j’ai appris mon métier d’avocat et le souci constant de l’excellence.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Franchement, chaque victoire pour un client est un « meilleur souvenir ». Ce n’est pas de la démagogie. C’est une réalité, quel que soit l’enjeu du dossier. Cela étant, s’il fallait choisir un souvenir en particulier, c’est sans doute la relaxe de Barclays dans le dossier du Sentier II après 6 mois d’audience. J’ai eu dans ce dossier le privilège de travailler aux côtés de certains des plus grands professionnels qui défendaient les dirigeants de la banque. Ce fut une expérience extraordinairement enrichissante. A quoi je me dois d’ajouter la victoire obtenue pour les Caisses d’épargne dans le dossier DoublO devant la Commission des sanctions de l’AMF puis devant le Conseil d’Etat. Ce fut là encore un travail d’équipe et une décision qui a fait jurisprudence.

Quels sont vos domaines de compétences ?

Mes domaines de compétence sont l’arbitrage et le contentieux des affaires. En arbitrage, j’interviens comme conseil et comme arbitre en particulier dans des dossiers de droit des sociétés, de grands projets industriels, de joint-ventures ou encore de distribution. En contentieux, j’ai développé une expertise reconnue dans le domaine bancaire et financier, en plus des dossiers de nature internationale.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

En arbitrage, on ne peut pas ignorer la défiance que des institutions publiques entretiennent depuis quelque temps au plan international envers l’arbitrage. Cette défiance repose sur une méconnaissance de la matière. Les professionnels de l’arbitrage doivent donc se mobiliser pour communiquer à nouveau sur les avantages de cette forme de justice et son absolue nécessité au regard des insuffisances notoires de la justice judiciaire dans certains domaines. En contentieux, il faut relever les réformes de simplification de la procédure civile en cours de préparation. On ne peut bien sûr que louer ces efforts, pour autant qu’ils ne tendent pas à remettre en cause la qualité de la justice. Au plan européen, il faut noter le souhait de la Commission de favoriser les conditions d’exercice des actions de groupe.

Qui conseillez-vous ?

Je conseille des groupes industriels et commerciaux internationaux et nationaux ainsi que des établissements bancaires français et étrangers dans leurs contentieux arbitraux et dans leurs contentieux judiciaires en matière civile, commerciale, pénale et règlementaire. Nous supervisions également des contentieux internationaux en travaillant avec des correspondants étrangers que nous choisissons pour leur expertise reconnue dans leurs pays respectifs.

Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?

Je souhaite contribuer au développement d’un cabinet français et indépendant de premier plan en arbitrage et contentieux des affaires. Mon objectif est d’en faire une référence sur la place de Paris comme à l’international.

Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)


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