Louis de Longeaux, Associé, Herbert Smith Freehills

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Louis de Longeaux, Associé Herbert Smith FreehillsLe Monde du Droit interroge Louis de Longeaux quant à sa nomination en tant qu'associé au sein du cabinet Herbert Smith Freehills.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Herbert Smith Freehills ?

J'interviens essentiellement en matière de marchés de capitaux dette et equity linked, de financement corporate pour des groupes français importants et de financement de projet et pétrolier, principalement en Afrique. Dans tous ces domaines, un bureau bien établi à Londres est essentiel car beaucoup d'acteurs sont localisés dans cette ville et c'est là que sont généralement conçus les nouveaux produits innovants.

Il est donc essentiel d'avoir l'appui d'une base londonienne pour être crédible auprès des acteurs de marché et au fait des dernières techniques. Herbert Smith Freehills remplit au mieux ce critère. C'est l'un des tous meilleurs cabinets londoniens et il possède un très beau département bancaire et financier avec des avocats très reconnus dans les domaines qui sont les miens.

Le cabinet dispose également d'un superbe réseau international, qualité indispensable pour pouvoir intervenir sur les financements internationaux d'envergure et offrir aux clients un accompagnement complet en matière de marchés de capitaux, domaine où les émetteurs tendent à varier considérablement les places de cotation de leurs obligations et la nationalité de leurs investisseurs.

Enfin, j'ai trouvé à Paris une équipe soudée et homogène, rassemblée autour de la même ambition de développer la notoriété du cabinet et avec laquelle les synergies en termes de clientèle étaient particulièrement fortes.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

J'ai commencé ma carrière à Londres au sein du service juridique du groupe Elf. Je suis ensuite rentré à Paris pour suivre les cours de l'école du barreau. Avant de me spécialiser en financement et en marchés de capitaux en rejoignant en 2001les équipes de Watson Farley Williams, mon activité était plus éclectique puisque j'ai fait du contentieux commercial et de l'arbitrage et du M&A. L'équipe de Watson Farley Williams à laquelle j'appartenais a rejoint Orrick Herrington & Sutcliffe en 2002, cabinet au sein duquel je suis passé associé en janvier 2007.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Il est difficile d'identifier une personne car un parcours professionnel se nourrit de rencontres multiples. Lorsque l'on débute une carrière d'avocat, on rêve toujours d'avoir un mentor qui va non seulement assurer votre formation technique mais également vous apprendre ce qui ne se trouve pas dans les livres, les ficelles du métier. Compte tenu de la pression qui existe dans les cabinets d'affaires et du volume de travail, cela se passe très rarement de cette manière.

C'est plus dans la diversité des personnes avec lesquelles nous travaillons que notre carrière se construit. J'ai eu la chance de côtoyer quelques grands professionnels, confrères au sein des cabinets où j'ai travaillé ou que j'ai eu en face de moi ou clients qui chacun a été source d'inspiration et de motivation. 

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Le jour où le responsable financier d'un groupe du CAC40 m'a convoqué chez lui pour me présenter le projet d'OPA hostile sur lequel l'état-major du groupe commençait à travailler. J'étais à l'époque encore collaborateur. Le fait d'être ainsi mis dans la confidence d'une telle opération était grisant et m'a apporté beaucoup de confiance.

Quels sont vos domaines de compétences ?

Les marchés de capitaux dette et equity linked, le financement des entreprises, les financements de projet et pétroliers.

Qui conseillez-vous ?

De grands groupes français du secteur de la défense et l'aéronautique, de l'énergie, de la distribution, de l'assurance et de l'agroalimentaire mais également des entreprises plus petites dont les besoins en financement justifie l'intervention d'un conseil extérieur spécialisé. Je conseille également des banques.

Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?

Le cabinet possède une pratique Marchés de capitaux jouissant d'une renommée internationale et du support d'un réseau international. L'objectif principal de mon arrivée au bureau de Paris est d'apporter ma compétence en matière de DCM afin de renforcer l'équipe Equity Capital Markets et d'ainsi créer une véritable pratique full-service Marchés de capitaux au bureau de Paris.
Paris est un centre financier important, qui sert de point névralgique pour les financements français domestiques ainsi que pour les financements internationaux notés dans la catégorie "investment grade" et les activités en lien avec les marchés émergents.
Sur un marché où les financements DCM remplacent de plus en plus les traditionnels emprunts bancaires, cette compétence nous permet désormais d'offrir une offre plus étendue et complète à nos clients.


Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER