Sébastien Robineau, Associé, Akléa

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Sébastien Robineau, Associé AkléaLe Monde du Droit a interrogé Sébastien Robineau à l'occasion de sa nomination en tant qu'associé chez Akléa.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Akléa ?

Mes associés sont des entrepreneurs qui savent placer leurs clients au cœur de leurs préoccupations. Ils sont pragmatiques, disponibles,… Des entrepreneurs aux côtés de dirigeants d’entreprises, quoi de mieux ?

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ? 

Une formation juridique traditionnelle achevée par un doctorat en droit des sociétés, une expérience dans l’un des meilleurs cabinets américains dans le domaine des fusions & acquisitions (le meilleur !), une solide pratique en qualité d’associé co-responsable du département fusions & acquisitions d’un cabinet français, un parcours somme toute assez classique… Une petite particularité : associé très jeune et sans client (NDR : Sébastien Robineau a été nommé associé de son précédent cabinet à 29 ans), j’ai pu construire une relation de confiance avec des chefs d’entreprise qui me ressemblent et vers lesquels je me suis dirigé assez naturellement.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Indiscutablement, Pierre Servan-Schreiber (NDR : associé et managing partner de Skadden). Nous nous sommes rencontrés en 2000 lorsqu’il constituait son équipe d’avocats français. Fraîchement arrivé, une épreuve personnelle m’a poussé à vouloir mettre un terme à ma carrière d’avocat pour avoir plus de temps à consacrer à mon entourage. Pierre a refusé ma démission et il a aussitôt fait installer à mon domicile le parfait équipement du télétravailleur en m’expliquant que si mes heures de travail ne devaient pas faiblir, ces heures pouvaient être réalisées depuis mon domicile aux heures auxquelles les miens avaient le plus besoin de moi. En 2001, le télétravail n’était pas monnaie courante et encore moins d’une firme américaine. C’était un sacré challenge pour lui de me faire confiance en m’imposant d’être chez moi à des heures raisonnables tout en comptant sur mon entière disponibilité. Je suis revenu sur ma démission, j’ai repris mon activité et nous avons relevé tous les deux ce pari. Nos dossiers ont été un succès et ma carrière a repris son cours normal… Cette parenthèse m’a permis de réaliser que notre métier se pratique depuis n’importe quel endroit, dès lors que notre disponibilité et notre écoute demeurent entières !

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Ils sont nombreux et il est difficile de choisir… J’ai vécu tellement de bons moments aux côtés de mes clients, des chefs d’entreprises qui ont franchi les étapes de la croissance de leur activité mais qui ont également traversé des épreuves que nous avons surmontées ensembles. Il est délicat de ne citer qu’un seul souvenir. Si le meilleur souvenir est le plus émouvant, je n’oublierai jamais ce dossier de LMBO (NDR : rachat par les salariés de leur entreprise) que nous avons formalisé un 24 décembre. Alors qu’à 9 heures, tout laissait à croire que cette opération n’aboutirait pas, nous avons finalement dénoué l’inextricable avec mon équipe. Le sourire et l’émotion de ces salariés qui allaient pouvoir réveillonner en ayant le sentiment d’avoir sauvé leur emploi resteront gravés dans ma mémoire. Séquence émotion garantie !

Quels sont vos domaines de compétences ?

A titre principal, le droit des sociétés. Mais les dossiers de fusions & acquisitions et de restructuration sur lesquels je travaille me conduisent nécessairement à proposer à mes clients des solutions en matière de fiscalité personnelle. Une cession comme une restructuration impliquent une fiscalité supportée par les associés et actionnaires et par les dirigeants des entreprises que j’assiste…

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

Les bouleversements récents de la fiscalité du capital qui ont instauré un sentiment, chez de nombreux clients, d’une certaine insécurité juridique. Pas facile, dans ce contexte, d’apporter une réponse rassurante à des problématiques essentielles pour nombre de nos clients.

Qui conseillez-vous ?

Les clients qui m’accordent leur confiance pourraient être classés en deux catégories !

Des PME de toutes tailles, assez bien réparties sur le territoire national, y compris aux Antilles où je me rends plusieurs fois par an, familiales ou filiales françaises de grands groupes internationaux.

Des start-up, souvent en phase d’amorçage, qui méritent le même service que les entreprises déjà bien établies, ne serait-ce que parce qu’elles sont l’avenir de notre économie.

Je travaille aux côtés de clients qui, pour certains, sont le numéro un français ou européen de leur secteur d’activité alors que d’autres ont un avenir très prometteur !

Des noms ? Non… Ils se reconnaîtront s’ils lisent cette interview !

Quels sont vos objectifs pour votre département ? 

Accroître notre présence aux côtés des clients qui nous font confiance, afin d’anticiper, en cette période troublée, leurs difficultés à venir et de leur proposer des solutions adaptées pour franchir les dernières étapes avant la sortie de crise ! Un bon avocat doit savoir anticiper, non ?

 

Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER