Elections ordinales Paris 2020 : interview de Bérengère Moulin et Thierry Tonnellier

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Le Monde du Droit a interrogé Bérengère Moulin et Thierry Tonnellier, candidats au Conseil de l'Ordre de Paris pour le mandat 2020-2022.

Pourquoi vous présentez-vous ?

Notre candidature est inspirée par un élan spontané reposant sur le constat d’une profession malmenée par les projets de réformes et les crises sociales et sanitaires qui affectent notre pays.

Il existe un goulot d’étranglement entre des demandes de justice de plus en plus prégnantes, une administration de la Justice en perte de moyens et une profession d’avocat encore trop désorganisée et déconsidérée qui se trouve en première ligne face aux demandes des justiciables.

Quels sont les principaux axes de votre programme ?

Nous souhaitons proposer et mettre en place des propositions simples qui changeront au quotidien la vie des Avocats. Toutes nos propositions sont consultables sur notre site Moulin-Tonnellier.com, mais nous pouvons en développer ici quelques-unes : une crèche, une procédure de taxation d’honoraires simplifiée frappée de l’exécution provisoire, un accès à la cantine des magistrats au Tribunal Judiciaire, un parking pour les scooters et vélos devant la Maison des Avocats du Tribunal Judiciaire de Paris, un Conseil des Sages composé d’avocats honoraires organisant des médiations pour les litiges entre Confrères, une vigilance accrue des conditions d’exercice des collaborateurs, une assurance perte de collaboration mutualisée, une plateforme d’échanges pour développer des dossiers à l’international avec les avocats du Barreau de Paris exerçant à l’étranger, un paiement accéléré du versement des AJ et une revalorisation importante de la valeur de l’UV, une personne à l’Ordre pour négocier pour nous des délais et remises de pénalités avec l’URSSAF, la CNBF et l’administration fiscale, une modulation du montant de l’assurance responsabilité civile professionnelle en fonction du chiffre d’affaires réalisé….

Toutes ses propositions sont possibles, il est même urgent de voter pour qu’elles se réalisent, car à défaut le signal qui est envoyé à l’Ordre est que les avocats ne portent pas d’intérêt pour ces propositions. Alors votons et faisons voter le 24 et le 26 novembre pour que ces belles avancées se réalisent et plus nous serons nombreux à voter Moulin Tonnellier, plus nous pourrons exiger qu’elles se réalisent vite.

Quels dysfonctionnements observez-vous au sein de l’Ordre et que proposez-vous comme solutions ?

L’Ordre du Barreau de Paris intervient pour le compte de 32 000 avocats et seuls environ 9 000 d’entre eux votent pour cette Institution. Les avocats parisiens composent plus de la moitié des avocats français.

Ce problème de représentativité affaiblit le message de nos Confrères vis-à-vis de l’État.

Il existe des moyens d’aides qui sont sous-employés et d’autres à déployer en bonne harmonie.

Beaucoup d’avocats se détournent de l’Ordre au motif que l’administration de l’Ordre n’est pas disponible pour les aider, ni efficace.

Nous leur disons que l’Ordre doit être à leur service pour les aider à faire leur mission et les aider à développer leur clientèle.

Nous trouvons anormal, par exemple, que sur 8 étages de la Maison de l’Avocat, les confrères ne puissent accéder qu’à 3 étages seulement.

Concrètement, nous sommes pour un Ordre qui aime, qui aide et qui protège les avocats, mais tous les avocats sans discrimination aucune.

Qu'avez-vous de plus que les autres candidats ?

Thierry Tonnellier jouit d’une longue expérience du Chef d’Entreprise en France et à l’étranger ; il dispose de la capacité primordiale de savoir travailler en équipe et de la qualité de pédagogue qu’il développe depuis plus de 10 ans en tant qu’enseignant du droit. Sportif de haut niveau, il sait s’engager pour ses clients aux multiples profils et pour ses Confrères auxquels il a consacré du temps et de l’énergie au sein du Conseil National des Barreaux.

Bérengère Moulin est une avocate de terrain. Ses 28 ans d’exercice de la profession lui ont permis d’appréhender les problèmes que rencontrent tour à tour, le collaborateur, l’avocat associé et celui travaillant à titre individuel. Femme active et curieuse, dotée d’une grande empathie, sa pratique du droit du travail et du droit de la famille lui ont donné l’expérience de la gestion des difficultés relationnelles et des méthodes adaptées pour parvenir à des solutions.

Nous sommes pour l’unité de la profession, mais nous représentons prioritairement les petits cabinets et les avocats en exercice individuel, qu’ils soient collaborateurs ou installés à leur compte.

« Rien n'existe qui n'ait au préalable été rêvé » (Ismaël Merindol)

Le 24 et le 26 novembre, vous aurez la possibilité de voter pour que nos propositions se transforment en réalité.

Propos recueillis par Yannick Nadjingar-Ouvaev


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