Nicolas Moreau, Associé, Promark

Interviews
Outils
TAILLE DU TEXTE

Nicolas Moreau, Associé, PromarkNicolas Moreau, devenu cette année associé du cabinet d'avocats Promark, répond aux questions du Monde du Droit. 

Selon vous, qu'est-ce qui a présidé à la décision de cooptation en tant qu'associé en janvier dernier ?

J'ai été collaborateur du cabinet Promark pendant plus de 5 ans avant d'en devenir associé, et cette cooptation a fait l'objet d'une réflexion commune enrichissante. Il en est ressorti que nous avions tous envie, je pense, de continuer à travailler et à développer le cabinet ensemble. C'est sans doute ce qui a présidé à ce choix de part et d'autre.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

J'ai un DESS de Propriété Industrielle obtenu à Paris 2 Panthéon-Assas que j'ai complété en 2002 par un Mastère Spécialisé en Droit et Management International à HEC et à l'ESCP. Cette dernière étape de mes études m'a ouvert les yeux sur l'entreprise et m'a certainement donné un esprit entrepreneurial que je pense avoir conservé aujourd'hui encore.
A la sortie de ce Mastère, j'ai choisi d'effectuer un Volontariat International en Entreprise au sein du bureau de Gide à Bucarest, en Roumanie, pendant près d'un an et demi. À mon retour en France, j'ai naturellement intégré l'équipe Propriété Intellectuelle de Gide à Paris, jusqu'en 2006 où je suis parti travailler chez DLA PIPER, dans l'équipe Propriété Intellectuelle - Médias -  Contentieux.
En 2008, je suis parti faire un voyage autour du monde avec mon épouse avant d'arriver chez Promark, en septembre 2008 en tant que collaborateur avant d'en devenir l'un des associés en janvier 2014.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Avant d'arriver chez Promark, j'ai eu l'occasion de collaborer avec des associés très exigeants chez Gide et chez DLA Piper. Malgré la difficulté inhérente à ce type d'expérience, cela m'a aussi aidé à grandir professionnellement. Il me semble maintenant évident que sans ces expériences, je ne serais pas l'avocat que je suis aujourd'hui.
En parallèle, mon épouse, qui est une avocate travaillant aujourd'hui en entreprise, a indéniablement influencé ma carrière et mes choix professionnels, car il est évident que je n'aurais pas pu faire ces choix sans son soutien.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

J'espère qu'il est devant moi !
Cependant, si je regarde en arrière, je dirais que mon expérience en Roumanie a été un tel tournant dans ma vie professionnelle et ma vie personnelle que cela fait partie de mes meilleurs souvenirs, même 10 ans après. Par ailleurs, les dossiers gagnés sont évidemment de très bons souvenirs aussi...

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

Evidemment, la loi Hamon votée le 17 mars dernier a amélioré la protection des noms géographiques en leur permettant notamment de fonder des oppositions devant l'INPI, et a créé une nouvelle catégorie d’indications géographiques protégeant les produits industriels et artisanaux.
L'autonomie de la Polynésie française nous a également donné beaucoup de travail en droit des marques depuis le début de cette année, car ce territoire n'est plus automatiquement couvert par un dépôt de marque française, et la législation locale a mis du temps à se préciser.

Qui conseillez-vous ?

La clientèle du cabinet est avant tout composée de PME et PMI. Nous avons peu de particuliers et d'entreprises du CAC 40, même si cela tend à changer pour cette seconde catégorie. Nos clients interviennent dans des secteurs très variés, notamment l'agro-alimentaire, l'aérospatiale, les cosmétiques, l'automobile, les médias, ainsi que l'Internet.
Nous avons de gros clients leaders dans le commerce électronique ainsi que divers services en ligne, et j'apprécie particulièrement conseiller ce secteur très dynamique.

Quels sont vos objectifs pour votre cabinet ?

L'idée n'a jamais été de faire de Promark un mastodonte de la propriété intellectuelle. Cela étant, je souhaite que "l'IP boutique" que nous sommes devenus se développe encore avec de nouveaux clients, tout en continuant à satisfaire nos clients actuels et en restant exigeant sur la qualité technique de notre travail.

Propos recueillis par Arnaud Dumourier