15ème Enquête internationale EY sur la fraude et la corruption

Etudes et Documents
Outils
TAILLE DU TEXTE

Selon les résultats de la 15ème Enquête internationale du cabinet EY sur la fraude et la corruption, intitulée "L’intégrité à l’honneur : Le futur de la conformité", 11% des répondants ont subi des fraudes significatives au cours des deux dernières années.

Conduite dans 55 pays, la 15ème édition de l’étude EY rappelle les enjeux des entreprises en matière de lutte contre la fraude et la corruption. Malgré 11 milliards d’amendes pour corruption infligés par les régulateurs depuis 2012, 38% des répondants estiment que les pratiques corruptives sont toujours largement répandues dans leurs activités. En France, 20% sont de cet avis. Le taux s’élève à 52% dans les pays émergents.
 
Cette enquête a été réalisée auprès de 2.550 collaborateurs de grandes entreprises entre octobre 2017 et février 2018. Elle met également en lumière les constats suivants :
 
- 11% des répondants affirment que la corruption reste une pratique courante pour remporter des contrats dans leur secteur.
 - 13% justifieraient des paiements en espèce pour gagner ou conserver un contrat en période de crise économique ou pour assurer la survie de leur entreprise. La jeune génération des moins de 35 ans plébiscite encore cette pratique puisque 20% d’entre eux sont prêts à justifier ce type de comportements non éthiques.
- 11% des répondants ont subi des fraudes significatives au cours des deux dernières années.
- Si 97% des répondants sont convaincus de l’importance de l’intégrité dans le fonctionnement de leur entreprise, ils ne s’accordent pas sur qui doit endosser la responsabilité : 22% estiment que l’intégrité relève de la responsabilité individuelle, tandis que 41% d’entre eux considèrent que cette responsabilité incombe au management.
 
"La corruption est encore très répandue, malgré les évolutions règlementaires considérables et un accroissement significatif des poursuites envers les entreprises et individus par les autorités. Pour être efficaces, les programmes de compliance déployés par les entreprises doivent être audités et faire l’objet d’un contrôle continu. L’objectif final est d’identifier les risques de non compliance plus en amont pour mieux les gérer", explique Philippe Hontarrède, Associé EY, responsable du département Fraud Investigation & Dispute Services en France.
 
"Les pays ayant mis en place des réglementations pour lutte contre la fraude et la corruption sont de plus en plus nombreux. La France n’est plus en reste avec la loi Sapin 2, en vigueur depuis juin 2017. Celle-ci requiert la mise en place de programme de compliance complet et adapté. Mais le chemin à parcourir reste encore long pour certaines d’entre elles. Au-delà de l’aspect répressif, il conviendrait de valoriser les efforts de mise en conformité et de les mettre en perspective avec une croissance pérenne. De nombreuses entreprises l’ont compris à leurs dépens. Pour les y aider, le recours aux technologies d’analyses forensic de données et d’intelligence artificielle est indispensable pour démultiplier les efforts et desceller plus efficacement les risques de comportements non éthiques", commente Antoinette Gutierrez-Crespin, Associée EY France au sein du département Fraud Investigation & Dispute Services.

Philippe Hontarrède (Associé EY, responsable de l’activité FIDS France) et Antoinette Gutierrez-Crespin (Associée EY, FIDS) se tiennent à votre disposition pour vous proposer une analyse du sujet et commenter ces résultats.

Méthodologie
Etude menée par l’institut de sondage Ipsos MORI, entre octobre 2017 et février 2018, dans 55 pays, auprès de  2.550 personnes.