Le cyber-risque apparaît comme l’un des principaux risques pour les entreprises

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Selon une étude d'Eversheds Sutherland réalisée auprès des conseils d'administration, le cyber-risque constitue l’un des principaux risques pour les entreprises devant le risque opérationnel et le risque lié à la chaîne d'approvisionnement (supply chain).

L'*étude intitulée « In the Boardroom: Risk Governance Review» du cabinet d'avocats d'affaires international Eversheds Sutherland, réalisée par Oxford Economics, s’intéresse à l’approche des conseils d’administration en matière de risques et la façon dont leurs entreprises structurent leurs opérations et leur gouvernance pour les gérer.
Elle révèle que le cyber-risque est l’un des principaux risques pour les entreprises, tandis que les problématiques relevant directement du contrôle des conseils d’administration sont jugées moins critiques.

Dans le top 10 : Cyber-risque ; risque opérationnel ; risque lié à la chaîne d’approvisionnement ; risque/sanction réglementaire ; risque financier ; risque législatif ; risque affectant le business modelet découlant de la transformation numérique ; risque géopolitique ; risque lié au marché du travail (pénurie de talents, grèves) ; risque microéconomique.

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« Dans cette nouvelle ère du risque, les conseils d’administration examinent les risques plus attentivement que jamais et de nombreux administrateurs indiquent que désormais toutes les décisions sont examinées sous l’angle du risque. Les conseils d’administration performants n’abordent pas l’analyse des risques comme un simple exercice de conformité mais comme un réel levier stratégique. Le cyber-risque apparaît comme le plus critique pour la plupart des entreprises tandis que les risques liés au changement climatique et à l’intelligence artificielle, qui figurent pourtant en bonne position dans l’actualité, restent peu présents à l’ordre du jour des conseils d’administration », souligne Aleen Gulvanessian, Head of Boards and Governance, Eversheds Sutherland.

Par ailleurs, l'étude met en exergue que le caractère stratégique de la gestion des risques est de mieux en mieux appréhendé. Ainsi 57% des sondés déclarent avoir un directeur des risques au sein de leur entreprise alors qu’ils n’étaient que 28% en 2014. Au cours des cinq dernières années, la fonction est donc devenue beaucoup plus courante. D’un point de vue sectoriel, les entreprises de services financiers arrivent en tête avec la nomination d’un directeur des risques dans 87 % des cas. Le secteur industriel, avec seulement 22 %, a le plus faible effectif.

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*MéthodologieFin 2018, Oxford Economics a interrogé 350 administrateurs de sociétés à but lucratif, dont 30 siégeant aux conseils d’administration de sociétés non cotées. 46 % des personnes interrogées sont basées en Europe, 29 % aux Etats-Unis, 13 % en Asie, 9 % au Moyen-Orient et 3 % en Amérique Latine. Les secteurs industriels représentés sont : télécommunications, services financiers, produits pharmaceutiques, produits alimentaires/de grande consommation, commerce de détail, loisirs, transport, produits industriels, ingénierie et construction, produits chimiques, automobile, services publics, hôtellerie, secteur énergétique et minier, services professionnels, aérospatiale, technologie, santé et agro-industrie. Toutes les entreprises ciblées réalisent un chiffre d’affaires supérieur à 250 millions de dollars, dont 58 % d’entre elles un chiffre d’affaires supérieur à 1 milliard de dollars.
En parallèle, Eversheds Sutherland a mené 50 entretiens approfondis auprès de ses clients.


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