Agathe Lévy-Sebaux, Of Counsel, Ginestié Magellan Paley-Vincent

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Agathe Lévy-Sebaux, Of Counsel, Ginestié Magellan Paley-VincentLe Monde du Droit a rencontré Agathé Lévy-Sebaux qui est nommée Of Counsel au sein du cabinet Ginestié Magellan Paley-Vincent.

Selon vous, qu'est-ce qui a présidé à votre cooptation ?

Une reconnaissance de mon investissement aux côtés de Catherine Paley-Vincent depuis près de six ans, sur des dossiers lourds et sensibles et une confiance de la part des associés du Cabinet. Cette cooptation est une opportunité pour développer mon activité en droit civil et sur les problématiques liées à l’application de la loi EVIN.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Après une formation généraliste en droit des affaires et un Volontariat International en Entreprise (V.I.E) à New York, j’ai débuté au sein d’un cabinet américain à Paris. J’ai ensuite fait le choix de l’entreprise en rejoignant L’OREAL dans un environnement très international. Parallèlement, j’ai assuré des travaux dirigés à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en droit civil. L’expérience de l’entreprise m’a beaucoup apporté mais j’ai souhaité revenir au Barreau.

Très intéressée par l’activité judiciaire, j’ai été séduite par la proposition de collaboration du Cabinet Ginestié qui me conduisait à intervenir principalement en contentieux civil mais aussi en droit de la propriété intellectuelle et en droit de la santé auprès de Catherine Paley-Vincent. 

J’ai tout de suite plongé dans les dossiers avec enthousiasme. Aujourd’hui, ma nomination en tant qu’Of Counsel est un nouveau tremplin ouvrant de belles perspectives pour l’avenir.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

J’ai eu la chance de côtoyer des personnalités fortes et différentes tout au long de mon parcours, venant à la fois de cabinets d’avocats, de l’entreprise, de l’Université ou encore d’associations de juristes. Les échanges et les confrontations que j’ai pu avoir à l’occasion de ces rencontres m’ont beaucoup apporté aussi bien sur un plan professionnel que sur un plan humain. Je ne dirai pas que les avocats sont ceux qui ont le plus influencé ma carrière mais je n’ai jamais regretté le choix de revenir à cette profession.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Il y a beaucoup de moments intenses dans l’exercice de notre profession mais la plaidoirie suscite une adrénaline particulière. Je citerai donc ma première plaidoirie devant le Conseil départemental de l’Ordre des médecins où je me présentais assistant un chirurgien face à sept membres du Conseil de l’Ordre et un magistrat, installés en arc de cercle, une petite table en face étant réservée aux avocats et à leurs clients. Lorsque la parole m’a été donnée, j’ai cru bon de me lever pour plaider mais l’usage voulait que l’avocat reste assis. C’est ensuite un exercice passionnant que de se montrer clair, concis et convaincant, tout en maitrisant la charge émotive ressentie par le médecin assis à côté !

Quels sont vos domaines de compétences ?

Tout d’abord le droit civil, qui s’inscrit dans le prolongement des enseignements que j’ai reçus et dispensés. J’interviens à la fois dans des contentieux liés à la validité et à la résolution de contrats mais également en droit des personnes et en droit patrimonial de la famille.

Par ailleurs, avec Catherine Paley-Vincent, j’ai beaucoup travaillé sur l’application de la loi EVIN c’est-à-dire la règlementation de la publicité pour les boissons alcoolisées, aussi bien en contentieux, luttant contre la rigueur de la Cour de Cassation, qu’en conseil.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

Notre activité, comme celle de tout avocat plaidant, est attentive à la disparition de la profession d’avoué et à la procédure Magendie devant les Cours d’appel.

Plus spécifiquement, les dossiers de droit de la famille que nous traitons sont impactés par les réformes fiscales, relatives au rehaussement des droits de partage à 2,5% (1er janvier 2012) et à la taxation des plus-values sur les ventes de résidences secondaires (1er février 2012). La campagne électorale en vue de l’élection présidentielle sera sans doute l’occasion d’annonces de réformes sur ces questions de droit patrimonial de la famille.

Qui conseillez-vous ?

A la fois des groupes français de dimension internationale et des particuliers. Les échanges avec les directeurs juridiques sont très différents de ceux que je peux avoir avec les particuliers, mais cela fait la richesse de mon activité.