Bénédicte Graulle, Associée, Ginestié Magellan Paley-Vincent

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Bénédicte Graulle, Associée, Ginestié Magellan Paley-VincentLe Monde du Droit a rencontré Bénédicte Graulle après sa cooptation en qualité d'avocate associée du cabinet Ginestié Magellan Paley-Vincent.

Pourquoi avoir décidé de rejoindre Ginestié Magellan Paley-Vincent ?

Le cabinet Ginestié Magellan Paley-Vincent, comptant 15 associés spécialisés dans les divers domaines du droit des affaires, a su s’imposer comme une référence en conseil comme en contentieux.

Fort de ses expériences et succès, le cabinet Ginestié Magellan Paley-Vincent n’a de cesse de se développer, et, dans cette perspective, m’a offert de créer un département de droit pénal des affaires.

J’y ai vu une opportunité exceptionnelle compte tenu des atouts majeurs du cabinet, que sont sa notoriété, le dynamisme de ses associés, la diversification de leur expertise, et surtout, leur volonté d’offrir le meilleur service à leurs clients.

Pouvez-vous décrire votre parcours ?

J’ai été élue Secrétaire de la Conférence du Stage en 2003, après avoir passé un an et demi dans un cabinet généraliste au sein duquel j’intervenais en contentieux pénal et civil.
J’ai ensuite rejoint en 2004 le cabinet Farthouat Asselineau et Associés pour renforcer son équipe de pénalistes.
J’ai donc exercé les 10 dernières années en contentieux pénal et plus particulièrement dans le domaine du droit pénal des affaires.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Plus qu’une influence, le Bâtonnier Jean-René Farthouat est résolument le modèle d’avocat que je souhaite suivre tout au long de ma carrière professionnelle.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Il est particulièrement difficile de répondre à cette question tant la vie d’un avocat est riche d’émotions et de combats variés.

L’année passée en tant que Secrétaire de la Conférence du Stage, consacrée à la défense pénale d’urgence criminelle et financière, restera incontestablement l’année la plus marquante de ma vie professionnelle.

Le procès du Tunnel du Mont Blanc est également un souvenir d’avocat exceptionnel du fait des 3 mois d’audience passés à Bonneville et de l’implication qu’il a exigé.

Et, en marge de mon activité professionnelle : mon arrivée au Brésil, dans le cadre de ma participation à la "Transat 6,50 La Rochelle- Salvador de Bahia 2007", course transatlantique en solitaire sur des voiliers de 6,50 mètres, pour laquelle j’étais sponsorisée par l’Ordre des Avocats de Paris et plus de 60 cabinets d’avocats !

Quels sont vos domaines de compétence ?

Mes domaines de compétence couvrent l’ensemble du droit pénal et de la responsabilité civile.
J’interviens notamment dans des affaires touchant au droit pénal financier, politique, environnemental, de la santé ainsi qu’au droit pénal des transports.
Je conseille les entreprises dans la prévention du risque pénal et je les défends, ainsi que leurs dirigeants, devant les juridictions pénales lorsqu’ils sont mis en cause. J’assiste également les victimes d’infractions pénales et j'’ai par ailleurs développé une expertise en droit médical.

Quelles sont, selon vous les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d’activité ?

Le droit pénal, au cœur de nombreux débats et de multiples réformes, suscite une actualité très riche.

La plus marquante est bien sûr la réforme de la garde à vue, qui a modifié considérablement notre pratique professionnelle quotidienne puisque nous pouvons désormais assister nos clients pendant la garde à vue, même si nous n’avons pas un accès général au dossier de la procédure, mais seulement un accès limité à certaines pièces.

Cependant, le Conseil Constitutionnel a, dans sa décision du 18 novembre dernier, soit 6 mois après la promulgation de la loi du 14 avril 2011, légalisé l’audition libre d’un suspect sans avocat.

Une personne soupçonnée d’une infraction pour laquelle une garde à vue est possible peut en effet désormais être entendue sans contrainte, à la condition qu’elle ait été informée de la nature et de la date de l’infraction ainsi que de son droit de quitter à tout moment les locaux de police… un retour en arrière bien regrettable.

Qui conseillez-vous ?

J’assiste et je défends des entreprises de taille variée, françaises et étrangères, leurs dirigeants, ainsi que des particuliers, qu’ils soient mis en cause ou victimes.

Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?

Mon objectif principal est de développer l’activité pénale du cabinet, d’une part le droit pénal des affaires aux côtés notamment de Philippe Ginestié (Corporate), et d’autre part le droit pénal de la santé aux côtés de Catherine Paley-Vincent (Contentieux médical/ civil et familial).

Nous souhaitons dans ce cadre mettre en place pour nos clients des moyens efficaces de prévention du risque pénal, en leur proposant de réaliser une cartographie des risques et, en mettant en place pour leur compte, des délégations de pouvoirs, des procédures internes de gestion des responsabilités pénales ou encore des formations.
La finalité est de renforcer l’expertise du cabinet en la matière.