Jean-Pierre Harb, Associé, Jones Day

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Jean-Pierre Harb, Associé, Jones DayLe Monde du Droit a rencontré Jean-Pierre Harb, Associé spécialisé en arbitrage international du cabinet d'avocats Jones Day. 

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Jones Day ?

Les raisons sont nombreuses. J’évoquerai premièrement le privilège de rejoindre une très belle équipe, reconnue sur la place de Paris comme à l’international, aux côtés de Michael Bühler, de Pierre Heitzmann et de Sigvard Jarvin.
Le multiculturalisme est une des principales caractéristiques de l’arbitrage international. Or, au sein de l’équipe arbitrage de Jones Day à Paris, on y parle le français et l’anglais bien sûr, mais aussi l’arabe, l’allemand, le suédois, l’espagnol et l’italien.

A cela s’ajoute la capacité de mobiliser les meilleurs talents où qu’ils soient grâce à la structure totalement intégrée de Jones Day.

Ensuite, chez Jones Day, j’aurai l’opportunité de mettre à profit mon expérience du Moyen-Orient et des pays du Golfe pour une clientèle européenne et américaine de plus en plus active dans cette région et pour une clientèle du Moyen-Orient qui investit de plus en plus en Europe.

Et enfin, rejoindre le bureau de Paris à un moment où celui-ci est en pleine phase de croissance est très enthousiasmant.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

J’ai 39 ans. Après des études de droit à Beyrouth, Paris et New-York, j’ai eu la chance d’exercer en matière d’arbitrage international dans différents pays. En France, bien sûr mais également en Grèce et en Chine. Avant de rejoindre Jones Day en février, j’ai exercé durant huit ans au sein du cabinet Baker & McKenzie, d’abord au bureau de Riyad puis au bureau de Paris.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

La possibilité d’avoir pu pratiquer mon métier dans des pays et des cultures aussi variés est indéniablement une chance lorsqu’on pratique en matière d’arbitrage international. Chacune de ces expériences a été une source d’enrichissement aussi bien personnel que professionnel.

Quels sont vos domaines de compétences ?

J’interviens principalement dans des procédures arbitrales ad hoc ou institutionnelles, mais je conseille mes clients souvent dès la naissance d’un litige pendant la phase pré-arbitrale ; et il m’arrive de plus en plus d’être impliqué dans la phase post-arbitrale pour des problématiques d’exécution de la sentence ou de recours contre la sentence. Plus particulièrement, je conseille depuis plusieurs années des clients dans le domaine de la construction, le plus souvent en amont dans la perspective d’éviter la procédure d’arbitrage.

Qui conseillez-vous ?

Principalement, une clientèle industrielle et de services, des Etats ou des entités étatiques. Pour illustrer, j’ai récemment représenté une entreprise étatique dans un litige concernant l’installation d’un réseau de distribution de gaz naturel dans un pays du Moyen-Orient, un État d’Asie centrale dans une procédure d’arbitrage en matière d’investissement, un groupe aérien dans plusieurs arbitrages CCI portant sur le droit de la concurrence européenne, une entreprise du BTP dans un arbitrage CCI relatif à des travaux offshore au Qatar et une entreprise pharmaceutique sur des problématiques de transfert de savoir-faire et de propriété intellectuelle.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

On ne peut certainement pas ignorer l’entrée en vigueur depuis le 1er janvier du nouveau règlement d’arbitrage de la Chambre de Commerce Internationale (CCI) - auquel Michael Bühler a d’ailleurs activement contribué - quelques mois après l’entrée en vigueur d’un nouveau décret réformant le droit français de l’arbitrage.

Les améliorations apportées par le règlement CCI et le nouveau décret sont importantes et visent à remédier aux critiques, souvent justifiées, des entreprises à l’encontre de l’arbitrage et selon lesquelles cette procédure n’était pas assez rapide, souple et économique. Les toutes premières affaires réglées sous l’égide du nouveau règlement CCI ou les arbitrages régis par les nouveaux textes du code de procédure français permettront de savoir si l’arbitrage a retrouvé ses lettres de noblesse. 

Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?

Renforcer le pôle Arbitrage International de Jones Day en y apportant en plus mon expérience du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.