Pascal Ngatsing, Associé, GGV

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Pascal Ngatsing, Associé, GGVLe Monde du Droit a interviewé Pascal Ngatsing, avocat dans le cabinet franco-allemand Grützmacher Gravert Viegener (GGV).

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre GGV ?

J’ai été séduit par le projet et la stratégie du cabinet. L’ancrage franco-allemand du cabinet - qui se traduit par l’existence de bureaux dans les deux pays - et l’existence d’une véritable équipe franco-allemande, ont été déterminants dans mon choix. Le caractère international de la clientèle et de l’activité correspondait également à mes aspirations professionnelles et personnelles.

Aujourd’hui, avec plus de vingt avocats franco-allemands à Paris, le cabinet GGV fait partie des leaders du marché franco-allemand et poursuit une politique de développement ambitieuse. Je suis ravi de prendre part à un tel projet.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Mon parcours est atypique : j’ai fait des études universitaires de langues (allemand et anglais) et me destinais naturellement vers une carrière d’enseignant. Considérant que la maîtrise des langues est un moyen et non une fin, j’ai décidé de poursuivre des études de droit et de me spécialiser en droit fiscal. Devenu avocat, j’ai commencé ma carrière au sein du cabinet Coudert Frères à Paris avant de rejoindre, en 2005, le cabinet franco-allemand Soffal, pour y développer l’activité dans le domaine fiscal.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

En tant que germaniste, j’ai une grande admiration pour Alfred Grosser, historien et politologue dont l’œuvre et les travaux pour le rapprochement franco-allemand font autorité.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

J’ai eu plusieurs moments forts dans ma carrière, mais le passage au monde franco-allemand a été une étape décisive et très motivante. Mon meilleur souvenir reste néanmoins les différentes marques de satisfaction manifestées par les clients et les personnes avec qui j’ai collaboré pendant ces années.

Quels sont vos domaines de compétences ?

J’interviens principalement en fiscalité des entreprises et en contentieux fiscal, notamment dans le cadre de la sécurisation et de la défense des prix de transfert. J’interviens également sur des problématiques de TVA liées aux transactions et opérations complexes.

J’ai par ailleurs développé une expertise en fiscalité patrimoniale franco-allemande et conseille notamment des entrepreneurs allemands ayant des intérêts privés en France. Enfin, mon activité couvre les problématiques - notamment fiscales - liées à la mobilité internationale et aux stratégies de rémunération et de motivation des cadres dirigeants.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

L’état des finances publiques de la France génère une grande instabilité de la politique fiscale. Depuis décembre 2010, la France a adopté plus de cinq lois de finances auxquelles il faut ajouter les dispositions fiscales contenues notamment dans les lois de financement de la sécurité fiscale. Le leitmotiv est toujours le même : les avantages fiscaux jusqu’ici disponibles sont réduits ou supprimés, les taux de certains prélèvements sont relevés et de nouvelles impositions sont créées. Cette instabilité est accrue par les deux principales échéances électorales de 2012 qui créent une situation d’attentisme. La probabilité reste grande toutefois que la politique d’austérité initiée depuis deux ans soit poursuivie, quelle que soit l’issue des scrutins. L’annonce de l’introduction d’une fiscalité spécifique pour les exilés fiscaux ou de tranches d’imposition supérieure à 50% pour certains hauts revenus est un autre facteur d’instabilité.

En matière de mobilité internationale toutefois, la clarification par l’administration fiscale des règles d’imposition des gains tirés des stock-options et des actions gratuites constitue une avancée majeure.

Qui conseillez-vous ?

Ma clientèle est essentiellement internationale : je conseille des sociétés étrangères, notamment allemandes et anglo-saxonnes, ayant des intérêts en France.

Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?

Avec Pascal Schultze, nous sommes désormais deux associés fiscalistes au sein du bureau parisien de GGV. Nos activités, complémentaires, permettent d’offrir à nos clients une palette de compétences complètes dans le domaine du droit fiscal : de la fiscalité immobilière à la fiscalité corporate, en passant par la fiscalité patrimoniale. Avec une équipe fiscale de cinq personnes, nous disposons maintenant des moyens de nos ambitions de développement et de renforcement de notre positionnement.