Arnaud Moutet, Associé, Courtois Lebel

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Arnaud Moutet, Associé, Courtois LebelLe Monde du Droit a interrogé Arnaud Moutet, nouvel associé du cabinet Courtois Lebel.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Courtois Lebel ?

Avant tout, et comme souvent, c’est l’humain qui a primé : j’ai rencontré une équipe d’associés qui m’a tout de suite séduit, avec laquelle je partage une vision et des objectifs communs. Par ailleurs, et après plus de dix années passées dans de très grosses structures, j’avais besoin de retrouver un cabinet à taille humaine, dans lequel il est possible de connaître chacun des associés et des personnes qui y travaillent. 

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ? 

J’ai passé les cinq premières années de ma carrière dans des cabinets anglo-saxons, dont quatre au sein du département immobilier de Freshfields Bruckhaus Deringer. 
Début 2006, j’ai rejoint le département immobilier de Gide Loyrette Nouel. Cette nouvelle expérience m’a permis d’étoffer le champ de mes compétences en adjoignant des domaines (baux, construction) qui ne sont pas au cœur de l’activité de la plupart des cabinets anglo-saxons. C’est cette diversité qui me permet d’avoir une vision plus globale de l’accompagnement et du service rendu à mes clients.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Sans l’ombre d’un doute, Jean-Dominique Casalta, actuellement associé en charge du département immobilier d’Allen & Overy, mais qui était à l’époque chez Freshfields. Il a eu une influence déterminante sur ma manière de travailler et sur ma volonté de comprendre l’activité de mes clients afin d’adapter mon conseil à leurs besoins. C’est un excellent professionnel, disponible et à l’écoute de ses clients. Il est aujourd’hui devenu une des références du marché, à juste raison. 
Avoir travaillé avec des associés de premier plan au sein du département immobilier de Gide a également influencé de manière déterminante ma carrière.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

J’ai beaucoup de bons souvenirs, mes premières négociations lorsque j’étais jeune collaborateur, des dossiers qui se sont particulièrement bien déroulés, les relations amicales avec certains clients ou confrères. 
Mais je suis surtout heureux de pouvoir dire que j’ai eu la chance de travailler avec Gérard Tavernier, avant qu’il ne quitte ses fonctions de senior partner chez Gide. Il est, avec quelques autres, le fondateur du marché du droit immobilier des affaires, tel que nous le connaissons aujourd’hui. C’est pour moi un honneur d’avoir travaillé avec lui, même de manière fugace, et de bénéficier de son expérience remarquable. 

Quels sont vos domaines de compétences ?

Les conseils et l’accompagnement de clients pour leurs transactions immobilières (acquisition et vente, VEFA, sale and lease back), et notamment ce qu’on peut qualifier de "corporate" immobilier (acquisition de sociétés immobilières, création de sociétés, pactes d’associés, etc.). 
Je conseille aussi mes clients pour des opérations de construction ou de rénovation de leur immobilier, ainsi que la gestion des immeubles et la négociation de baux. 
Par ailleurs, j’ai développé une expertise particulière pour l’accompagnement de mes clients dans la négociation, avec leurs banques, de financements ou de refinancements.  

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

Juridiquement, c’est avant tout les dernières décisions du TGI de Paris et de la Cour d’appel de Paris, en matière de baux, concernant les clauses dites "d’indice gelé". Ces dernières décisions, que la plupart des investisseurs appelaient de leurs vœux, vont mettre fin, espérons-le définitivement, au risque de remise en cause des clauses d’indexation. En effet, les précédentes décisions du TGI de Paris, rendues début 2010, ont été une source d’incertitude et de confusion préjudiciable au marché de l’immobilier d’affaires.
D’un point de vue plus opérationnel, il est intéressant de voir l’importance prise ces derniers mois par un certain nombre de fonds souverains dans le secteur de l’immobilier. C’est une excellente nouvelle et un signe très positif pour l’attractivité du marché immobilier français et parisien. 

Qui conseillez-vous ? 

Avant tout, des investisseurs français ou étrangers (fonds, banques, sociétés foncières, family offices, particuliers). Je conseille aussi des utilisateurs, par exemple dans les relations qu’ils entretiennent avec leurs bailleurs ou pour leurs projets de construction.

Quels sont vos objectifs pour  le cabinet ?  

Mon arrivée coïncide avec la création du département Immobilier & financement de Courtois Lebel. Mon objectif est avant tout de développer ce département et d’apporter mon expertise à des clients qui souhaitent développer leur panel de conseils, tout en conservant une qualité de travail et une expertise équivalente à leurs habitudes.

Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER