Sophie Dechaumet, Associée, Hoche Avocats : « Notre ambition est de figurer parmi les équipes en Droit social de premier plan »

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Le Monde du Droit a interrogé Sophie Dechaumet qui vient de rejoindre Hoche Avocats en tant qu’associée. Avec un département Droit social constitué d’une dizaine d’avocats dont deux associés, l’objectif est de figurer parmi les équipes de premier plan de la place.

Quel est votre parcours ?

Après avoir obtenu un DESS de Droit Social et Gestion des Ressources Humaines à l’Université de Versailles, j’ai prêté serment en 2004. J’ai débuté ma carrière au sein du cabinet d’affaires ML&Aoùje suis devenue associée en 2007. J’ai dirigé le département Droit social du cabinet pendant plus de 14 ans avant d’intégrer Hoche Avocats en septembre 2020.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Hoche Avocats ?

Après 17 belles années passées au sein de la même structure, j’ai eu besoin, à 40 ans, de relever un nouveau défi et de rejoindre un cabinet leader, avec d’incontestables perspectives de développement en France et à l’international.

Hoche Avocats s’est imposé à moi comme une évidence. Il fait partie des cabinets français indépendants incontournables. En pleine croissance, il jouit d’une excellente réputation et est reconnu pour l’expertise pointue de ses associés et leur forte implication dans les dossiers. Constitué de près de 20 associés et 80 avocats, il est un acteur de référence.

Ma décision est également le fruit d’une jolie rencontre avec Frédérique Cassereau, associée du département Droit social. Nous sommes très complémentaires et constituons déjà un bon « tandem » ! 

Enfin, ma rencontre avec les managing partners (Jean-Luc Blein et Eric Quentin) ainsi que les autres associés a été déterminante dans mon choix. Ce sont tous des avocats talentueux et dotés de grandes qualités tant professionnelles qu’humaines.

Quels sont vos objectifs pour ce cabinet ?

Mon objectif, partagé avec Frédérique Cassereau, est de figurer parmi les équipes en Droit social de premier plan et de continuer à traiter des dossiers complexes à forte valeur ajoutée.

Je souhaite pouvoir contribuer à l’« ADN full service » du cabinet et à sa forte culture entrepreneuriale, en développant notamment des synergies avec les autres départements. 

Je suis convaincue qu’une démarche transversale est indispensable.

Un mot sur votre activité ?

Véritable partenaire de nos clients, nous leur offrons un service sur mesure, en alliant la technicité juridique et l’aspect opérationnel et en les assistant dans la mise en œuvre de leur politique sociale et la gestion de leurs contentieux.

J’interviens en conseil et en contentieux dans tous les domaines du droit du travail et de sécurité sociale, en relations individuelles et collectives. Je conseille notamment les entreprises sur les aspects sociaux des opérations de M&A et private equity, restructuration, transfert d’entreprise et en matière de licenciements collectifs, négociations collectives et management package.

J’ai la chance d’être entourée d’une équipe de très grande qualité et notamment de Gabriel Halimi, avec lequel je travaille depuis plusieurs années.

Et votre clientèle ?

Ma clientèle est très diversifiée. Elle est composée de groupes, ETI, PME à fort potentiel de croissance, fonds d’investissements, associations, etc. dans des secteurs d’activité très variés.

Quelle est la personne qui vous a le plus influencé dans votre carrière ?

J’ai eu l’opportunité de travailler pendant 17 ans au côté d’un excellent avocat, Michel Laval, qui a été mon associé pendant plus de 13 ans. Il m’a appris le métier d’avocat, sa rigueur et son exigence.

Quel regard portez-vous sur l’actualité ?

Le droit social est une matière complexe, évolutive et source d’expositions à des risques lourds. 

Dans un climat parfois anxiogène, nous nous devons d’être très au fait de l’actualité sociale. 

Celle-ci a été profondément marquée par l’épidémie de Covid 19 et ses conséquences. Les relations entre l’employeur et ses salariés ont profondément évolué, et ont rendu nécessaire une adaptation de l’organisation de travail des entreprises.  

Au cours des dernières semaines, nous avons été particulièrement attentifs aux nouvelles règles à venir en matière d’activité partielle, et notamment sur la mise en œuvre de l’activité partielle de longue durée, dite APLD.

La mise en place du télétravail est également une problématique récurrente. Elle doit faire l’objet d’une véritable réflexion au sein de l’entreprise pour répondre à la fois aux demandes des collaborateurs qui souhaitent sa généralisation et aux nécessités de l’activité et de l’organisation de travail de l’entreprise, tout en veillant à préserver le lien social.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

J’ai à l’esprit un conflit social particulièrement lourd qui avait totalement paralysé l’activité de l’une de mes clientes. Après plusieurs mois de batailles administratives et judiciaires, nous avons réussi à redresser la situation, face à des éléments qui agissaient plus dans le but de préserver leur intérêt personnel que dans l’intérêt commun, ce qui a permis à la société de reprendre une activité normale, dans un climat social sain.   

Des succès judiciaires sur des faits de harcèlement sexuel et délit d’entrave m’ont également beaucoup marquée. 

Les liens que nous avons noués avec nos clients pendant ces périodes difficiles sont très forts et donnent du sens à notre métier. 

Propos recueillis par Arnaud Dumourier (@adumourier)