Elections ordinales Paris 2020 : interview de Sophie Gallas et Valéry Montourcy

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Le Monde du Droit a interrogé Sophie Gallas et Valéry Montourcy, candidats au Conseil de l'Ordre du barreau de Paris pour le mandat 2020-2022.

Pourquoi vous présentez-vous ?

Notre candidature s’inscrit dans une logique de parcours. Nous avons été collaborateurs avant d’être à notre compte puis dirigeants, et nous avons constaté, au fil du temps et de nos expériences, qu’il manquait quelque chose d’essentiel au sein de notre corporation : du liant ! Il faut en effet favoriser, renforcer et simplifier nos relations, entre confrères, avec le Conseil de l’ordre, avec les magistrats (qui n’attendent que cela, et se désolent que le nouveau Tribunal soit une tour d’ivoire).

Quels sont les principaux axes de votre programme ?

Nous présentons un programme de bon sens ! Faciliter la vie des confrères au quotidien, susciter une dynamique pour peser dans les débats publics, réfléchir à tout ce qui peut favoriser la viabilité de nos cabinets. En ce sens, nous souhaitons créer un point crèche en cas de besoin occasionnel, à la Maison des avocats (MODA) (ouverte aussi aux enfants de l’ensemble des personnels judiciaires), élaborer un mandat de protection future professionnel (ainsi qu’un testament professionnel) enregistré à l’Ordre, qui deviendra un véritable outil de confraternité en orientant par anticipation les clients que nous ne pourrons plus défendre (à la suite d’un avc, d’un décès) vers un ou plusieurs confrères de confiance. Enfin, nous souhaitons ouvrir une réflexion sur une cotisation forfaitaire fusionnée, assise sur le chiffre d’affaires h.t. mensuel ou trimestriel (comme la tva), libératoire et définitive, afin de permettre un règlement des cotisations au réel, et de sortir du système des régularisations d’une année sur l’autre.

Quels dysfonctionnements observez-vous au sein de l’Ordre et que proposez vous comme solutions ?

Sur plus de 30.000 avocats inscrits, seule une minorité vote. Et lorsque nous demandons à nos confrères à quoi sert selon eux le Conseil de l’Ordre, hormis l’aspect déontologique, beaucoup nous répondent : « à rien. » Cette désaffection, en dépit des efforts et du travail importants accomplis par nos représentants, est le signe d’une profession qui se vit actuellement individuellement. Le Conseil doit être beaucoup plus accessible, et nous devons être plus solidaires.

Qu'avez-vous de plus que les autres candidats ?

L’ensemble des binômes sont complémentaires, et tous sont estimables. Nous nous présentons tous les deux parce que nous avons la volonté d’agir pour changer le quotidien de nos confrères. Par ailleurs, nous sommes confrères et amis, tous deux représentatifs de petites structures (en droit des affaires pour Sophie GALLAS, en droit de la famille et des majeurs vulnérables pour Valéry MONTOURCY), nous aimons notre métier et nous pouvons à présent, ayant chacun une équipe, nous investir pleinement pour défendre les intérêts de notre famille professionnelle. Il est temps de s’unir et d’avancer ensemble.

Propos recueillis par Yannick Nadjingar-Ouvaev


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