Nicolas Morelli, Associé, Aramis

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Nicolas Morelli, associé Aramis Société d'AvocatsLe Monde du Droit a interrogé Nicolas Morelli à l'occasion de son arrivée en tant qu'associé chez Aramis Société d'Avocats.


Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Aramis ?

Aramis est un cabinet d’avenir : c’est un cabinet d’avocats français et indépendant dont un tiers de la clientèle est étrangère. Son ambition est de fournir une prestation juridique de premier plan, tout en restant une structure à taille humaine, apte à se plier aux contraintes du marché. C’est enfin un cabinet jeune, homogène, soudé, et dont les associés ont une réelle culture du travail en équipe. En résumé, Aramis développe le savoir-faire des structures internationales, dans une plateforme entrepreneuriale et indépendante.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

J’ai une formation très classique : DEA de droit des affaires en 1999, puis doctorat en droit (2004) qualifié pour la maîtrise de conférence. Ma carrière commence en 2002, lorsque Jacques et Louis Boré, avocats au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation, m’ont demandé de les rejoindre. J’ai été formé à la procédure de cassation ainsi qu’à l’écriture judiciaire dans ce qui constitue à mes yeux la meilleure école. Après quatre années de collaboration, à l’heure des choix, le goût de l’entreprise m’a amené à voguer vers de nouveaux horizons.

En 2006, j’ai ainsi rejoint Olivier Puech chez Gide, ce qui m’a permis de faire mes armes avec les plus beaux dossiers de l’époque (Eurotunnel, Metaleurop, Smoby) et d’acquérir très vite une crédibilité dans ma pratique. Fin 2008, après la faillite de Lehman Brothers, un mercato des équipes restructuring s’est organisé entre les grands cabinets de la place. Linklaters et Freshfields m’ont fait une proposition : j’ai choisi Freshfields et ne l’ai pas regretté, tant sur un plan humain que professionnel. En 2011, le Cabinet m’a nommé Counsel. Mon goût de l’indépendance et l’envie d’être plus libre pour développer mon activité m’ont conduit à poursuivre l’aventure avec Aramis, tout en conservant des contacts très privilégiés avec mon ancienne maison.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

J’ai eu la chance d’avoir croisé des avocats et juristes remarquables. Jacques Mestre et Louis Boré m’ont appris à lire et à écrire le droit. Olivier Puech, Stéphane Bénouville et Elie Kleiman, m’ont enseigné la stratégie contentieuse, indispensable dans mon activité. 

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

A 37 ans, j’espère que mes meilleurs souvenirs sont pour demain. A ce jour, je dirais qu’avoir contribué à une issue favorable dans le dossier Descamps en organisant un plan de continuation de la société, par reprise externe, dans un contexte extrêmement difficile sur un plan social, et particulièrement conflictuel, notamment en raison de l’intérêt porté au dossier par la dizaine de repreneurs concurrents, a été une grande satisfaction professionnelle.

Quels sont vos domaines de compétences ?

Mon cœur d’activité s’articule autour de trois branches :

  • j’interviens pour le compte de créanciers financiers ou de débiteurs dans la mise en place de solutions de restructuration de dette, tant dans un cadre amiable que judiciaire ;
  • je participe à la mise en place des solutions de cession, d’acquisition ou de prise de contrôle totale ou partielle d’entreprises en retournement ;
  • les dossiers que j’ai eu à défendre m’ont enfin amené à me faire une spécialité du con-tentieux de la restructuration.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

La première application de la procédure de sauvegarde financière accélérée (SFA) par le Tribunal de commerce de Nanterre en début d’année, dans le dossier Soflog, est certainement un fait marquant. Cela confirme qu’à rebours des affaires Cœur Défense ou Belvédère, la procédure de sauvegarde peut être un excellent outil des restructurations consensuelles. 

Qui conseillez-vous ?

Les dossiers restructuring ont pour particularité d’être intrinsèquement non récurrents, et le plus souvent subis. Il existe néanmoins, par la force des choses, des acteurs récurrents de cette pratique. Parmi ceux-ci, j’ai vocation à poursuivre et développer mes relations privilégiées avec les affaires spéciales des banques françaises et étrangères, ainsi que les clients corporate du cabinet, désireux de procéder à des opérations de croissance externe via l’acquisition d’entreprises en retournement.

Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?

Le premier cercle des avocats praticiens du restructuring est assez fermé mais je crois qu’il y a la place pour de nouveaux acteurs. Les league tables ont cru voir en moi un challenger potentiel. J’ai pour ambition, grâce aux synergies que je développe avec mes associés, d’offrir au marché une offre équivalente en terme de qualité à celle que peuvent offrir les acteurs installés, avec d’autres avantages tenant en particulier à la souplesse de la plateforme Aramis.


Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER


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