Eric David, Associé, Vaughan Avocats

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Eric David, Associé, Vaughan AvocatsLe Monde du droit a rencontré Eric David, nouvellement associé au sein du cabinet Vaughan Avocats, en charge du lancement de l’activité concurrence.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Vaughan Avocats ?

Le cabinet que je rejoins est devenu en sept ans un cabinet incontournable en matière de droit social comme de procédures collectives. Pour autant, ses autres expertises en M&A, mobilité, fiscalité et immobilier ont réussi à s’épanouir à côté de son activité historique. La saine gestion du cabinet lui permet d’adopter un positionnement tarifaire compétitif. Et son approche est totalement orientée autour de l’activité et des projets de ses clients, ce qu’explique notamment l’approche entrepreneuriale de ses avocats. Tous ces éléments ont pesé dans mon choix.

J’ai aussi choisi le cabinet pour le projet qu’il m’offrait. Dans le cadre de son plan stratégique à trois ans établi fin 2011, Vaughan Avocats poursuit sa volonté de diversification et l’opportunité de devenir responsable d’un nouveau département était des plus excitantes. Cela fait plus d’un an que nous en parlions avec les associés.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Après une Maîtrise et un DEA en droit de l’Union européenne, j’ai eu le privilège de rédiger une thèse de doctorat consacrée aux procédures et sanctions en droit de la concurrence sous la direction du Professeur Robert Kovar à Strasbourg. Ce lien prolongé avec l’Université m’a permis de dispenser des enseignements, de rédiger des articles et d’animer des conférences en droit de la concurrence et droit de l’Union européenne.
Au sein des deux premiers cabinets que j’ai intégrés (Salans et Orrick Rambaud Martel), j’ai été immédiatement impliqué dans des affaires antitrust notoires comme celles des parfums et des jouets, mais aussi dans des problématiques de concentration, d’aides d’Etat et de droit économique. Lorsque j’ai rejoint Noëlle Lenoir chez JeantetAssociés, puis Kramer Levin, ma pratique s’est considérablement diversifiée : quasiment la totalité des dossiers étaient relatifs au droit de l’UE - concurrence ou autre - ce qui est très rare à Paris.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Certainement le Professeur Robert Kovar, pour la rigueur et la profondeur de son analyse juridique, ses conseils dans la forme et la construction de la démonstration. Et bien entendu Noëlle Lenoir, avec qui avec qui j’ai partagé des années de travail passionnantes et ce, dans une relation privilégiée.

Quel est votre meilleur souvenir professionnel pour l’instant ?

Je me souviens d’arguments qui ont porté leurs fruits dans une procédure antitrust. Mais mes meilleurs souvenirs restent les témoignages de satisfaction des entreprises que j’accompagne.

Quels sont vos domaines de compétences ?

Ils regroupent le droit de la concurrence (pratiques anticoncurrentielles, contrôle des concentrations, aides d’Etat et droit de la distribution), le droit de l’Union européenne (contentieux contractuels et extracontractuels avec l’UE, notamment les audits de la Commission en matière de recherche ou la lutte contre les entraves au marché unique) et plus largement le droit économique : les pratiques restrictives, le droit douanier et le droit de la consommation.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans vos domaines ?

L’actualité la plus marquante concerne certainement la politique de sanction de l’Autorité de la Concurrence. Suivant le modèle des autorités américaines puis européennes, l’Autorité a adopté un communiqué sur les sanctions. Les premières décisions d’application de ce texte, qui s’inscrivent désormais dans un objectif de dissuasion générale, démontrent que les amendes pourraient devenir plus sévères, notamment sous le « prétexte » d’une nécessaire harmonisation avec la politique de la Commission. Espérons que l’Autorité s’attachera encore à prendre en compte les effets des pratiques ainsi que le comportement des entreprises durant l’infraction et que la coopération des entreprises pendant la procédure ne deviendra pas le principal critère de détermination du montant des amendes. On devine en effet les risques induits par une telle approche, spécialement avec la banalisation des procédures dites négociées. Par ailleurs, au regard du contexte économique, les entreprises vont continuer à rechercher des financements publics à leurs projets, ce qui renvoie bien sûr aux règles en matière d’aides d’Etat.

Qui conseillez-vous ?

Je représente les intérêts d’entités et d’entreprises qui réalisent des chiffres d’affaires de plusieurs milliards d’euros, mais aussi les intérêts de PME actives dans de nombreux secteurs industriels (chimie, agro-alimentaire, électroménager, travaux publics, nouvelles technologies,…) comme du tertiaire (recherche, conseil, banque et finances,….). Le cabinet est par ailleurs très présent dans le secteur automobile et l’entertainment.

Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?

L’objectif premier du cabinet est de proposer toutes les expertises du droit à ses clients. Vaughan Avocats a déjà une expérience éprouvée en matière de projets et de travail d’équipe. Même si la pratique « droit de la concurrence » génère des dossiers importants traités par le seul département concurrence, nous participerons activement à l’objectif d’offrir à nos clients la compétence de tous grâce à une interdisciplinarité exemplaire.

 

 

Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER


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