Le Monde du Droit a interrogé Alfred Fink qui vient de rejoindre Taylor Wessing pour prendre en charge le département immobilier de son bureau parisien.
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Taylor Wessing ?
J’ai choisi de rejoindre Taylor Wessing pour sa stratégie maîtrisée d’implantation dans le monde. Son développement à l’international correspond à la demande de nos clients ainsi qu’à leurs besoins à l’étranger. L’un des axes de ce développement est le secteur immobilier, ce qui me permet d’apporter mon savoir-faire dans ce domaine au bureau de Paris et de l’intégrer, plus largement, dans le réseau international de la firme.
Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
J’étais précédemment associé du cabinet Orrick Rambaud Martel (2004-2012), au sein duquel j’ai développé une expertise reconnue en droit des sociétés et en droit immobilier. J’avais auparavant été associé du bureau parisien du cabinet Haarmann Hemmelrath (2001-2004) et exercé chez Landwell et associés (1996-2001) et chez Coopers & Lybrand à Londres et à Bruxelles – période pendant laquelle je suis également intervenu comme lobbyiste auprès de la Commission Européenne. J’ai commencé mon activité chez Coopers & Lybrand à Francfort au sein du département de fiscalité internationale, focalisé sur le secteur bancaire et les banques d’investissement.
Je suis Avocat à la Cour et Rechtsanwalt (avocat allemand), docteur en droit (Université de Bonn, en Allemagne – 1990) et je dispense des cours au DJCE de l’Université Robert Schuman de Strasbourg.
Qui a le plus influencé votre carrière ?
Je pense que ce fût le Dr Alfred Pikalo, notaire à Düren et professeur de droit public à Aix-en-Provence. J’ai eu la chance d’être stagiaire dans son étude pour quelques mois pendant lesquels il m’a formé en droit des sûretés immobilières et, au cours de nos discussions de fin de journée, il m’a exposé sa vision de la profession. Il était convaincu que le développement de la Communauté Européenne exigerait des avocats être davantage internationaux et d’avoir une plus ample connaissance du droit des pays voisins – et il m’a conseillé de continuer mes études en faisant du droit international privé et du droit comparé et surtout de passer du temps à l’étranger pour ouvrir mon esprit juridique à la diversité des réponses aux mêmes questions fondamentales du droit.
Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?
Il est encore à venir !
Quels sont vos domaines de compétences ?
Par mon expérience, j’apporte au cabinet une expertise pointue en droit immobilier transactionnel et en droit des sociétés international. Je conseille des investisseurs et des établissements financiers internationaux (essentiellement germanophones) dans leurs transactions immobilières (acquisitions, cessions, financements structurés, leasings, etc.) ainsi que des groupes industriels dans le domaine du « corporate finance » (fusions-acquisitions, capital-investissement, restructurations, etc.). J’interviens régulièrement dans des opérations transfrontalières.
Je me trouve souvent en position de coordinateur des avocats de différentes juridictions pour gérer une grande transaction, ce qui devient de plus en plus important dans les dossiers transfrontaliers. Mes connaissances dans les domaines du droit de sociétés, de la fiscalité et du droit immobilier ainsi de certains secteurs industriels me permettent de remplir mon rôle d’avocat d’affaires transactionnel.
Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?
Les effets des différentes crises combinés avec un taux de change favorable pour le dollar ont amené certains investisseurs américains à s’intéresser à nouveau à l’Europe.
Qui conseillez-vous ?
Dans le secteur immobilier, je conseille régulièrement les fonds de investisseurs institutionnels, des asset managers et des établissements de crédit – une activité qui a pris récemment une tournure "corporate", "private equity" et "mezzanine". Dans le secteur industriel, je conseilles certains groupes industriels internationaux dans la consolidation de leurs implantations en Europe et dans leur expansion dans les pays émergents.
Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?
La pratique de l’immobilier professionnel représente une activité internationale qui bénéficie tant aux investisseurs qu’aux industriels. Nous aimerions développer cette activité plus amplement à Paris à travers d’un travail d’équipe rassemblant toutes les disciplines d droit et établir avec les autres bureaux de Taylor Wessing une plateforme internationale qui soit attractive pour les investisseurs internationaux.
Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER
