Xavier Pican, Associé, Lefèvre Pelletier & associés

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Xavier Pican, Associé, Lefèvre Pelletier & associésLe Monde du Droit a rencontré Xavier Pican qui a rejoint Lefèvre Pelletier & associés, Avocats en qualité d'associé en droit de la Propriété Intellectuelle et Nouvelles Technologies.

Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

J’ai commencé mon parcours dans l’industrie dans des groupes aussi différents que l’Institut Français du Pétrole (IFP), le groupe Canal +, le groupe Thalès, puis je me suis tourné vers les nouvelles technologies en étant directeur juridique de Dxo Labs, société innovante spécialisée dans le traitement de l’image. 
Je suis avocat depuis 2010. J’ai rejoint le cabinet Ginestié Magellan Paley-Vincent comme associé en charge de la pratique Propriété Intellectuelle et Nouvelles Technologies. 

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Lefèvre Pelletier ?

Tout d’abord, j’avais envie de rejoindre un cabinet avec une dimension plus internationale. 
Je souhaitais également  une structure française car je suis très attaché à l’indépendance des cabinets français.
Le challenge de créer une pratique IP/IT chez Lefévre Pelletier était également un vecteur déterminant dans ma décision.
Enfin, je suis très proche du département M & A. J’ y suis rattaché fonctionnellement, ce qui est très important pour mes clients et ma pratique. En effet,  la propriété intellectuelle doit s’intégrer de plus en plus dans une problématique de fusions/acquisitions. Cette volonté d’intégrer ces pratiques donnent à notre cabinet une valeur ajoutée nouvelle.

Qui sont vos clients ?

Je conseille des clients dans l'ensemble des domaines de la propriété intellectuelle (brevets, marques, logiciels, ...), du licensing et des transferts de technologies. Je travaille beaucoup pour des sociétés fournisseurs de technologies. Les problématiques liées aux brevets d’inventions sont donc  importantes comme celles liées au droit des logiciels. Mes clients sont aussi bien des  médias, des éditeurs, des sociétés de technologies dans le secteur médical,  le traitement de l’image ou les énergies renouvelables.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Je dirai peut-être la personne qui m’a, la première, donné m’a chance : mon premier directeur juridique, Monsieur Severin Saden, le directeur juridique de l’IFP qui m’a connu à l’occasion d’un  stage de 3eme cycle et qui a décidé de m’embaucher. Outre ses compétences techniques remarquables, Monsieur Saden avait un sens aigu des affaires, des rapports de force et de la négociation contractuelle. Ce qui m’a également largement  influencé très tôt dans ma carrière ce sont  les négociations que j’ai pu mener à l’étranger (Etats-Unis -Asie) au sein d’équipes pluridisciplinaires. Cela m’a formé à d’autres cultures juridiques et surtout à d’autres cultures de négociations. Aujourd’hui, j’essaie de transmettre cela aussi à mes clients..

Le meilleur souvenir de votre carrière ?

Il est particulièrement difficile de répondre à cette question tant la vie d’un avocat est riche.
Je pense que les nombreuses semaines passées à l’étranger dans des discussions âpres et délicates m’ont beaucoup apportées. 
A l’occasion de ces expériences, j’ai pu apprécier que, pour mener à bout des dossiers compliqués, dans des conditions parfois extrêmes, la qualité des personnes, leur implication et leur confiance réciproque sont des composantes absolument déterminantes. 
Dans ce jeu de rôle, notre position de conseil est cruciale pour faciliter la communication et la compréhension entre des parties qu’a priori tout oppose. 

Quels sont vos axes de développement ?

Il s’agit avant tout de développer la pratique IP/IT en s’appuyant sur le cabinet et ses nombreuses compétences notamment à l’international.

Enfin, quelle(s) est/sont la/les différence(s) selon vous entre l’Avocat et le Juriste d’entreprise ?

Lorsque vous êtes juriste d’entreprise, vous adhérez à un projet d’entreprise pendant un certain nombre d’années. Vos clients sont des clients internes et vous adoptez une stratégie juridique par rapport aux besoins de cette société. Quand vous êtes avocat, vous changez de stratégie toutes les deux heures au gré des dossiers !. 
Savoir appréhender les besoins  du client, avoir une approche pragmatique adaptée à la variété des secteurs industriels, c’est la vraie plus value de ce métier. 
Cependant, en ce qui concerne le niveau d’exigence juridique entre le métier d’avocat et  celui de juriste d’entreprise, il n’y a pas de différence notable.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans vos secteurs d'activité ?

Le développement des problématiques liées au Cloud Computing invite l’ensemble des acteurs du droit de l’informatique à repenser leurs relations contractuelles et la gestion de plus en plus globale des données. 
De plus, très récemment, le Conseil Européen a décidé d’attribuer à Paris le siège du futur système juridictionnel européen des brevets. Le Barreau de Paris s’est beaucoup mobilisé pour cette attribution afin de conforter Paris comme une place de choix dans le droit européen.  Cette perspective dynamisera les professionnels français de la PI notamment dans leur développement à l’international.

 

 

Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER


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