Cécile Dupoux, Associée, Hogan Lovells

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Cécile Dupoux, Associée, Hogan LovellsLe Monde du droit a interrogé Cécile Dupoux qui vient de rejoindre Hogan Lovells en tant qu'Associée. 


Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Hogan Lovells ?

Hogan Lovells m'a offert l'opportunité de créer à Paris une pratique dédiée aux procédures collectives et aux restructurations, soutenue par des départements de premier plan que sont le bancaire, le corporate, les marchés de capitaux mais également le contentieux et le droit social. Il s'agit d'un atout capital pour le développement d'un département de restructuring alors même que les restructurations nécessitent une expertise de plus en plus pointue dans l'ensemble de ces domaines.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

Titulaire d'un magistère de juriste d'affaires et du DJCE droit des affaires de l'université Paris II, j'ai débuté ma carrière au sein du cabinet Sonier & Associés en 1996, où j'ai exercé pendant plus de dix ans et y ai appris le métier du restructuring. Je suis parallèlement devenue Solicitor en Angleterre et ai noué des liens étroits avec une étude de Barristers de référence en matière de restructuration, à Londres. J'ai rejoint en 2006 Linklaters où j'ai co-créé le département Entreprises en Difficulté, avant de commencer récemment une nouvelle aventure chez Hogan Lovells.

Qui a le plus influencé votre carrière ?

Mes grands-parents maternels étaient avocats, ce qui m'a sûrement influencée dans mon choix, mais c'est bien sûr Gabriel Sonier qui m'a appris le métier.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

À chaque fois qu'une solution émerge qui rapproche les parties. De façon plus anecdotique, je pense au 1er mandat ad hoc d'Eurotunnel en 1996 avec Robert Badinter, co-mandataire ad hoc, qui se souvenait dans l'Eurostar de ses procès contre la peine de mort en tant qu'avocat d'accusés. C'est inoubliable.

Quels sont vos domaines de compétences ?

J'interviens dans le traitement des entreprises en difficultés tant en matière de prévention que de procédures collectives, principalement dans des dossiers à connotation internationale. Je conseille les entreprises et leurs actionnaires ou repreneurs, ainsi que les prêteurs dans le cadre de restructuration de dette complexe. Au cours de ma carrière, j'ai travaillé sur des dossiers marquants comme Moulinex, Brandt, Léon de Bruxelles, Eurotunnel, Cœur Défense et Auto Distribution. Plus récemment, les aspects de droit social ont pris plus d'importance et je pense que cela devrait se poursuivre.

Quelles sont, selon vous, les actualités marquantes de ces dernières semaines dans ces secteurs d'activité ?

Les développements de la jurisprudence en matière de droit social avec l'interprétation très large de la notion de co-emploi et des conséquences excessives qu'elle entraîne ainsi que la consultation sur la réforme du droit européen des faillites.

Qui conseillez-vous ?

J'interviens aux côtés de groupes industriels internationaux dont les filiales sont en difficulté (récemment TRW dans le secteur automobile ou CirclePrinters dans l'imprimerie) ou aux côtés de Banque/pool bancaires internationaux dans le cadre de la restructuration de leurs dettes. Je conseille aussi des repreneurs en difficulté. Je suis récemment intervenue plus particulièrement au sein du secteur de l'automobile, pour des constructeurs (groupe Volkswagen), des équipementiers (groupe TRW) ou des sous-traitants (groupe Theis AG).

Quels sont vos objectifs pour le cabinet ?

Ma priorité est de développer à Paris une pratique dédiée aux procédures collectives et aux restructurations leader sur le marché, en totale synergie avec les départements bancaire, social, corporate, marchés de capitaux, contentieux, fiscal, ce qui viendra compléter l'offre européenne d'Hogan Lovells déjà bien établie dans le domaine des procédures collectives et des restructurations.


Propos recueillis par Arnaud DUMOURIER


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